Idriss Carlos Kameni, gardien des Lions: C’est très émouvant de participer à une messe comme celle-ci, et très pénible également ; étant donné que nous venons de perdre un être très cher à qui nous venons dire au revoir. Nous sommes là, avec beaucoup de peine.
Martin Ntoungou Mpile, coach adjoint des Lions: Marc-Vivien Foé s’en est allé et c’est la vie ! Nous allons dès maintenant l’accompagner à sa dernière demeure avant de souffler un peu, car depuis le 26 juin l’émotion est très forte :perdre un joueur dans de telles conditions est dur à accepter.
Lazare Nsomndje, handicapé moteur: Foé était un parrain pour nous, les handicapés en général et en particulier ceux du centre des handicapés de Etoug-Ebé. C’est un monsieur qui venait de temps en temps au Centre s’occuper de nous. Il nous donnait de quoi manger. Il avait en projet de réinsérer certains handicapés et d’emmener quelques cas (cinq) désespérés (ceux qu’on ne pouvait plus récupérer ici) en Europe. Son décès, aujourd’hui (silence)… Nous sommes traversés par une lourde peine. Nous ressentons la douleur de sa disparition jusqu’à dans notre handicap. Pour nous, il n’est pas mort. Nous le voyons toujours devant nous. Nous n’arrêterons pas de penser à lui.
Fathia Chanelet, habitante de Lyon: Je retiens l’image d’un homme très sympathique, généreux, avec toujours son beau sourire. A Lyon, nous l’appelions » le sage « . Mon époux a été son coéquipier à l’OL pendant deux ans. Et mon mari l’appelait » le sage » parce que c’était quelqu’un de discret, d’humble… Nous ne l’oublierons jamais. C’était un être exceptionnel. Et nous savons aujourd’hui qu’il est auprès de Dieu. Dieu nous la donne la vie, il nous la reprend.
Jean Marc Chanelet, ancien Lyonnais: L’image que j’ai de Marc Vivien Foé est essentiellement celle du coéquipier qu’il a été : un très bon footballeur, toujours joyeux, gentil, ouvert ; quelqu’un d’entraînant, toujours avec des mots gentils. Malheureusement, c’est par ce triste événement que je découvre l’Afrique. Mais alors, je découvre une autre facette du personnage. Je ne savais pas qu’il avait cette aura dans son pays et qu’il faisait tant de choses pour les siens. C’est quelque chose de touchant que je découvre.
David Mayebi, 4ème vice-Président Fécafoot, président de l’Afc
Qu’elle image retiendrez-vous de Foé?
C’est une image très forte d’un garçon responsable, noble et quelqu’un qui aimait le social. Lorsque nous avons engagé la campagne contre le tétanos et la méningite pour prévenir nos jeunes de ces différents fléaux, c’est Marc Vivien Foé qui était notre mascotte, le parrain de cette opération. C’était un membre et conseiller spécial du président national de l’Afc. Il avait amené tous les Lions indomptables à adhérer à l’Afc en les convainquant de ce que nous voulions faire. L’idée de créer le journal de l’Afc est de lui. Aujourd’hui, je pense que Foé repose en paix.
Les jeunes d’aujourd’hui doivent suivre son exemple. Déjà, en tant que professionnel, il ne se comportait pas comme ses coéquipiers (son hygiène de vie par exemple…) Marco était vraiment un exemple.
Qu’elles sont les dispositions prises par la Fécafoot lors de ces obsèques?
Il y a eu la participation en masse des membres de la Fécafoot afin d’immortaliser la vie de Marc Vivien Foé au sein de la grande famille du football. Le président a des idées qu’il va proposer, lors du conseil d’administration au bureau exécutif. Il lui reviendra d’en parler à la presse.
Et au niveau de l’Afc ?
J’ai proposé à mon bureau exécutif de traduire dans les faits les actes e Marc Vivien Foé. Dans notre programme d’activités, nous avons » La semaine du footballeur « , que nous avons initiée voici trois ans. Cette appellation devrait changer. Dorénavant, on va parler de » la semaine de Marc Vivien Foé « . Je pense que mon bureau directeur ne verrait pas d’objection à cela.