Le match de ce samedi entre la République Démocratique du Congo et le Cameroun n’aura rien d’un simple test, pour les joueurs camerounais. Les griffes acérées et les crocs aiguisés, mais le moral hésitant, les Lions vont recommencer à écrire la nouvelle page qui les redéfinira pour les prochaines années.
Fort de sa jeunesse, le nouveau groupe des Lions va aller tancer leur certitude tout en sachant que la comparaison avec l’ancienne génération se fera persistante.
Pour une équipe remaniée à plus de 60% avec l’arrivée de beaucoup de jeunes, Stéphane Mbia et ses coéquipiers semblent avoir pris conscience des enjeux et des défis qui s’imposent à eux. L’objectif est simple, faire un bon match. Bien sûr, les joueurs camerounais savent que ce ne sera pas une balade de santé. En trois (petits) jours de mise au vert au Centre d’excellence de la Confédération africaine de football (Caf) de Mbankomo, Volker Finke, l’entraîneur principal et son nouveau staff technique ont travaillé dans l’optique d’avoir « une équipe de gagneurs, confie le technicien allemand. Une équipe qui a une volonté forte et une mentalité professionnelle ». Et on ne peut pas dire qu’ils ne sont pas sur la bonne voie.
L’union fera-t-elle la force ?
Sans vouloir tomber des les clichés intempestifs, ce groupe de jeune semblait différent de celui qui s’est préparé au même endroit avant le départ pour la coupe du monde brésilienne: plus vrai, plus solidaire, soudé, concentré. Pas d’images dégradantes, trahissant une atmosphère infectée. L’union tant recherchée semble donc réelle. Et peut-être qu’elle fera la force de la sélection camerounaise, puisque, les premiers signaux envoyés par le nouveau capitaine semblent emprunt d’humilité: « On est un groupe, une équipe. Nous devons travailler pour ramener le groupe à un certain niveau, le plus haut possible. Nous aurons besoin de tout le monde dans ce travail de reconstruction ».
La dernière fois que le Cameroun a affronté la RD Congo chez elle remonte au 16 juin 2013, lors des éliminatoires de la Coupe du monde de Brésil 2014. Les deux équipes ont fait match nul (0-0). Et justement ce nul avait redonné espoir au Cameroun au sortir d’une défaite au Togo. Bis repetita ?
Arthur Wandji