John Begheni Ndeh, premier vice-président et Pierre Batamack, membre du Comité exécutif de la Fédération camerounaise de football portent la même casquette de représentant en RDC.
À quelques heures de la confrontation entre la République Démocratique du Congo et le Cameroun, une interrogation demeure. Qui de John Begheni Ndeh et de Pierre Batamack est le représentant officiel de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) à Kinshasa? Chacun des deux hommes croit en tout cas l’être. Tous deux ont effectué le déplacement du Congo ce matin.
Selon l’entourage de la Fécafoot, Iya Mohammed, le président, aurait désigné Pierre Batamack, membre du Comité exécutif de l’instance, comme étant son représentant personnel à cette rencontre, bien avant son arrestation lundi dernier. Toutes les dispositions ont été prises à cet effet. De sources proches de la Fédération Congolaise, un véhicule d’apparat aurait été mis à la disposition de Pierre Batamack à son arrivée. C’est lui qui serait donc reconnu par la partie congolaise. Et John Begheni Ndeh alors?
En réalité, cela fait plus de cinq jours que le président de la Fécafoot, Iya Mohammed est gardé à vue au Secrétariat d’Etat à la défense (Sed). Or, selon l’article 39 des Statuts de la Fécafoot, « en cas de vacance de la présidence pour un cas de force majeure dûment constaté par le Comité exécutif, le premier vice-président assure l’intérim jusqu’à la tenue d’une Assemblée Générale extraordinaire », lit-on. C’est ce qui explique certainement la présence de John Begheni Ndeh à Kinshasa, en tant que premier vice-président de la Fécafoot.
Pourtant, à la Fédération, ce dernier a été « renié ». « Pour que Begheni Ndeh assure l’intérim, il faut deux choses : que la vacance soit constatée par le Comité exécutif, et qu’il soit officiellement installé comme tel. Actuellement, tels n’ont pas encore été les cas. Le président Iya est toujours à son poste. Il est certes gardé à vue, mais pas condamné », explique un proche de la Fécafoot ayant requis l’anonymat. Quoi qu’il en soit, la présence de deux représentants de la Fécafoot dans la capitale congolaise augure de ce que les différents camps opposés sont prêts à aller jusqu’au bout de cette « guerre ».