Le match de la Champion’s League européenne entre Chelsea FC et Internationale de Milan a mis aux prises les deux meilleurs attaquants africains de l’heure. Si le duel était attendu des bookmakers, il devait permettre de comprendre les raisons qui ont motivé le choix du ballon d’Or CAF 2009.
Les deux protagonistes ne se présentent plus. Leurs qualités sont bien connues des officiels africains et ils s’y sont penchés pour choisir leur ballon d’Or pour l’année 2009. Ne nous attardons pas sur leur nombre, ni l’importance de leur but, pour éviter des ulcères.
Et comme dans tout ce qui est africain, le bon sens et la logique semblent avoir été tronqués. Les bookmakers ont été surpris, Camfoot.com a ravalé son article phare. Comme si les règles de l’arithmétique suspendaient leur vol, comme si 1 + 1 = 2, en Europe, en Amérique, en Asie, en Australie, mais en Afrique, tantôt 3, tantôt 0, et des fois 16. Mais dites-moi. La logique est-elle africaine ?
Il est clair que Samuel Eto’o a fait taire ses détracteurs et a une fois de plus gagné son duel face à un ballon d’Or africain totalement usurpé, j’ai nommé Didier Drogba. Et avec manière. Un but légendaire, un but pique-clou, un but tueur, qui coupe les ailes de l’adversaire. Certainement, les dirigeants de la CAF auront plutôt vu un tout autre match, avec sûrement un Drogba flamboyant. Dans leur vision, c’est sûrement Drogba qui marque le but victorieux et Eto’o qui prend un carton lamentable en marchant de façon tout à fait expresse, sur un joueur tombé au sol. Il faut dire que c’est bien la 3ème fois d’affilée que Drogba se mérite un carton rouge en champion’s league, dans les moments les plus critiques.
Le trophée de ballon d’or de la Caf se positionne comme étant une vraie rigolade. Tout comme le leadership caricatural de cette instance africaine. Et c’est dommage pour les entreprises qui associent leur nom à cette grossière farce.
On se rappelle qu’il y a quelques années, son président postulait pour un poste à la FIFA. Et que les afros intégristes auxquels je faisais parti soutenaient ce que nous appelions « la candidature de l’Afrique ». Au vu des décisions grossièrement injustifiées prises par cette instance moyenâgeuse, on ne peut que souhaiter longue vie à Joseph Blatter et à la FIFA. Et pourquoi pas mettre la CAF sous tutelle ?