Les dirigeants de Racing de Bafoussam sont déterminés à épuiser leurs cartouches dans le litige qui oppose ledit club à Santos de Koza depuis le tournoi interrégional. Le bureau exécutif de Racing de Bafoussam vient de saisir la chambre arbitrale d’appel du Tribunal arbitral de sport (Tas) à Lausanne, pour lui faire part de la frustration dont le club fait l’objet depuis le 1er août 2010.
Dans le dossier qui a été acheminé au niveau de cette juridiction, les dirigeants de Racing de Bafoussam (Tpo) soutiennent mordicus que les premières décisions rendues par la commission d’homologation et la commission de recours de la fédération camerounaise de football ont été injustes.
«Racing sachant qu’il a raison dans cette affaire a saisi les instances supérieures. C’est pour cela que nous avons saisi la Chambre de conciliation et d’arbitrage du Tas. ; tout en sachant que le règlement des litiges à la Fécafoot passe obligatoirement par les juridictions sportives nationales que sont la chambre nationale de règlement de litiges du Comité national olympique et sportif du Cameroun et le Tribunal arbitral de sport qui n’est pas encore crée», affirme Philippe Fodjo Tabopda, secrétaire général de Racing de Bafoussam. Cette requête au niveau du comité national olympique a été déposée sur décharge en date du 1er septembre 2010.
«Nous étions encore dans les délais. Ce qui fait qu’ils ont encore du temps pour réagir», ajoute-t-il. Les dirigeants de Racing de Bafoussam sont donc confiants que le Tas tranchera en dernier ressort en fonction des éléments qu’ils auront sous la main. Dans le figurent bel et bien la décision du secrétaire général de la Fécafoot suspendant le championnat en vue de faire établir les licences à tous les joueurs évoluant dans les ligues, les décisions de la commission d’homologation de la Fécafoot qui pénalisaient les équipes de Canon et Sable pour avoir permis à des acteurs de prendre part aux matches sans licence ou avec des licences provisoires.
Payer le tord de la Fécafoot
Au niveau de la ligue régionale de football de l’Ouest, les langues commencent déjà à se délier. «La Fécafoot était en tord pour n’avoir pas établi la licence du joueur et de l’entraîneur de Santos de Koza. La commission ne pouvait non plus sanctionner la Fécafoot. Loin d’être une équipe de l’Ouest, Racing avait entièrement raison et est en train de payer le tord de la Fédération», a déclaré ce mardi 7 septembre 2010, Pierre Donovan Mbougnia, vice-président la ligue régionale de football de l’Ouest. Dans ce même sillage, il reconnaît que la décision qui aujourd’hui pénalise le Tout puissant de l’Ouest a été prise avec beaucoup de pressions externes. Sans toutefois dire d’où venaient ces pressions. De sources internes au club font également savoir que la présidence de la République a été saisie par voie de courrier. Clément Tchoupo, président général de Racing de Bafoussam, réaffirme qu’ils sont convaincus qu’ils ont raison de se plaindre et iront jusqu’au bout.
L’affaire Racing de Bafoussam contre Santos de Koza, le représentant de l’Extrême-Nord au tournoi interrégional en vue de l’accession en première division, remonte au 1er août 2010. Ce jour là, Santos avait aligné le joueur Arnauld Anouad et l’entraîneur Abouna Aboubakar qui ne possédaient pas de licence. La commission d’homologation et la commission de recours avaient alors tranché en faveur de Santos. A la Fécafoot, il a été déclaré que les dossiers en vue de l’établissement de leurs licences se trouvaient à la fédération. Ce qui va en contradiction avec la circulaire suspendant les championnats dans les ligues régionales en vue de faire établir des licences à tous les acteurs engagés. L’espoir de Racing de voir le comité exécutif de la Fécafoot se pencher sur le sujet s’est estompé. Iya Mohammed avait demandé aux plaignants d’aller se faire entendre au niveau des instances supérieures au cas où ils n’étaient pas satisfaits.
Francis Kamga à Bafoussam