Des noms et des visages de certaines personnalités du football camerounais filtrent de la short-list qu’aurait proposé le gouvernement à la Fifa pour gérer la période transitoire à la Fédération camerounaise de football où sera installé vendredi prochain, un nouveau Comité de normalisation.
Le sujet est au centre de toutes les conversations dans les milieux de foot depuis l’annonce par la Fifa, de la mise sur pied d’un Comité de normalisation à la Fécafoot. Entre vives polémiques autour du casting et procès autour de l’identité et même de la moralité de l’oiseau rare qui va présider aux destinées de cet organe ayant pour feuille de route d’« élaborer de nouveaux statuts en conformité avec les statuts et standards de la Fifa ainsi qu’avec la législation nationale obligatoire en vigueur » pour enfin « organiser les élections d’un nouveau comité exécutif de la Fécafoot », les débats sont de plus en plus houleux. Quoique cette mission qui devra s’achever au plus tard le 20 février 2018 n’ait à priori rien de colossal, au regard des textes querellés, objet de la crise post-électorale ayant conduit à la fin de règne brutale du Comité exécutif déchu que conduisait Tombi à Roko Sidiki.
Crédibilité éthique
Tout est donc à recommencer, mais avec qui cette fois ? Surtout pas Joseph Owona et son Comité vaudou d’éminences grises qui a lamentablement échoué. Ancien ministre, qui a, tour à tour dirigé les différents départements des Sports, de l’éducation nationale, de la Fonction publique ou du Contrôle supérieur de l’Etat, pendant près de trente (30) ans, avec en prime une promotion comme secrétaire général de la présidence de la République, il semblait pourtant avoir le profil de l’emploi. Arrivé en pleine crise électorale à la Fécafoot, l’enseignant de Droit constitutionnel qui avait un mandat de huit mois pour nettoyer les écuries d’Augias, a mordu le gazon à pleine dents. Cette fois, la Fifa mettra-t-elle un point d’honneur sur la compétence juridique, la connaissance du football ou tout simplement la crédibilité éthique ?
Joseph Antoine Bell, aperçu au Secrétariat Général de la Présidence de la République, sera t-il adoubé ?
Tout ce qu’on sait, c’est que l’instance que dirige Gianni Infantino ne veut plus retomber dans le piège de ce juridisme mafieux qui a pris en otage l’ensemble du football camerounais. Sur la liste des « hommes d’honneur » proposés pour sortir notre sport roi de l’ornière, des noms reviennent. Philipe Mbarga Mboa, Prince Ngassa Happi, Joseph Antoine Bell ou encore Jeremi Njitap. Le nom de l’ancien ministre des Forêts et de la Faune, Elvis Ngolle Ngolle circule, tout comme ceux des quatre directeurs techniques Jean Manga Onguene, Étienne Sonkeng, Jean-Paul Akono et Atah Robert. Si l’ancien ministre des Sports est d’emblée hors course à cause de ses relations jadis belliqueuses avec la Fécafoot à l’époque d’Iya Mohammed, Njitap quoiqu’ancien footballeur et doté d’une parfaite maîtrise des textes, a hélas la malchance de faire partie du Comité exécutif déchu.
Le problème dans cette short-list c’est qu’il y’en a beaucoup qui envisagent de briguer la présidence de la fédé et ne sont par conséquent pas éligibles à un poste au nouveau Comité de normalisation. Trois fois recalé à la course vers le prestigieux fauteuil de président de la Fécafoot, l’emblématique gardien de buts des Lions indomptables dont certaines sources auraient aperçu ce matin au Secrétariat général de la présidence de la République, serait en pole position. L’auteur de « Vu de ma cage » aurait-il entre temps botté en touche ses « ambitions présidentielles » pour « exorciser » les vieux démons à Tsinga ? Vendredi c’est demain !
C.D.