Né le 12 mars 1950, Javier Clemente est un espagnol d’origine basque qui n’a joué que quelques années au niveau professionnel, ayant été empêché par une vilaine blessure. Il a évolué au sein de l’Athletico Bilbao entre 1968 et 1971.
Dix ans plus tard, il sera fait entraineur de la même équipe en 1981. Il a alors bâti une solide formation qui va remporter la Liga espagnole en 1983, et récidivera l’année d’après avec le doublé coupe championnat. C’est à cette époque que la rivalité entre Bilbao et le FC Barcelone est arrivé à paroxysme. César Luis Menotti, qui était le manager du FC Barcelone, avait violemment critiqué de style autoritaire de Clemente et avait décrit son équipe comme étant défensive et hyper destructrice. Clemente avait repliqué en traitant Menotti de vieux hippy feminisé. Cette rivalité avait alors générée une controverse le 24 septembre 1983 alors qu’ Andoni Goikoetxea avait violemment taclé Diego Maradona de l’arrière, le blessant sévèrement. L’image de cet attentat personnifiait ainsi le style Clemente. Andoni Goikoetxea a ainsi hérité du surnom de « boucher de Bilbao ».
Il reviendra deux autres fois au chevet de Bilbao, avec moins de succès.
Après Bilbao, il dirigera de l’Espanyol de Barcelone de Thomas Nkono lors de la saison 1987-88 et perdra la finale de l’UEFA aux tirs au but après avoir été victorieux à l’aller 3 buts contre 0.
Il reprendra l’Espanyol deux autres fois, en 1990-91 et de 2002 à 2003.
Javier Clemente a entraîné nombre d’autres équipes, sans succès probants. Que ce soit au Real Sociedad, Tenerife, le Real Murcia, le Real Betis ou l’Olympique de Marseille en France.
Son règne au Betis se termina sous une autre controverse après qu’il eût craché sur un supporter et soutenu que l’Andalousie était un pays.
Son récent poste comme entraîneur du Real Valladolid est une illustration du caractère de Clemente. Alors que l’équipe était pratiquement vouée à la relégation en deuxième division, il a accepté de venir à son chevet relever le défi de le maintenir dans l’élite. Il a donc remplacé Onésimo Sanchez le 6 Avril 2010 et a dirigé l’équipe lors des huit dernières journées avec un certain brio, 3 victoires (Seville, Sporting, Racing), 3 matchs nuls (Tenerife, Malaga, Getafe), 2 défaites (Athelico, FC Barcelone), soit 12 points pour une équipe qui n’avait amassé que 24 durant le reste de la saison.
Clemente a aussi dirigé l’équipe d’Espagne de 1992 à 1998 et a conduit l’Espagne à deux éditions de la coupe du monde 1994 (quart de finale) et 1998 (premier tour) ainsi qu’à l’Euro 96 (quart de finale). Il a notamment connu une vague de 31 matchs sans défaite. Il a été critiqué d’avoir choisi plusieurs joueurs basques dans l’équipe et d’avoir laissé de côté Josep Guardiola. Après une défaite contre Chypre le 5 septembre 1998, il a été limogé.
Il a été sélectionneur de la Serbie du 21 juillet 2006 au 6 décembre 2007. Durant son règne, la Serbie, malgré une pléthore de talent, n’a pas réussi à se qualifier pour l’UEFA, alignant de performances misérables, perdant contre des équipes telles que le Kazakhstan.
Il aurait aussi pu entraîner l’Iran, mais il aurait décliné l’offre.