Ils envisagent de mieux s’organiser pour mieux défendre leur corporation.
« Le Cameroun va entrer dans l’ère du football professionnel cette année. On a parlé de tout, mais on a oublié un maillon essentiel du professionnalisme : l’agent du joueur. »
Soleil Nyassa, agent de joueur Fifa s’exprimait ainsi hier à Yaoundé lors d’une conférence de presse qu’il a organisé avec quelques collègues. Selon l’initiateur de cette rencontre avec la presse, il était question de dire la place des agents de joueurs dans la professionnalisation du football camerounais. Soleil Nyassa est parti d’un constat : la non prise en compte des agents de joueurs dans ce tournent décisif que va connaître le football camerounais dès le mois de décembre prochain.
Selon Louis-François Moulende, le rôle de l’agent de joueur est essentiel, aussi bien pour le footballeur lui-même que pour les dirigeants de clubs. « Il ne saurait y avoir de professionnalisme au Cameroun sans agents de joueurs, dit-il. L’agent de joueur a un rôle de conseil. Il gère la carrière du joueur et même son image. » Il ajoute que dans un contexte où on parle de salaires, mais surtout de contrats obligatoires pour chaque joueur, il importe pour ce dernier de se faire assister par son agent, lequel est charger de veiller sur ses intérêts.
Les agents de joueurs au Cameroun, reconnaissent-ils, sont mal connus, peu organisé et évoluent dans le cafouillage. « Nous avons beaucoup d’usurpateurs au Cameroun. Des gens qui jouent le rôle d’agent de joueur alors qu’ils n’en sont pas », regrette Soleil Nyassa.
Pour faire face à cette situation, les agents de joueurs camerounais envisagent de mieux s’organiser, de sensibiliser toutes les parties prenantes du football local sur leur rôle et de prendre langue avec les dirigeants de la Fécafoot et de la ligue pour leur reconnaissance comme corps de métier.
Jean-Bruno Tagne