Herzogenaurauch est la ville où s’est déroulé en Octobre 2003 le dernier stage des Lions indomptables en Allemagne. Herzogenaurauch est également le lieu de naissance de deux grands géants de l’équipement sportif à savoir Puma et Adidas. La marque Puma est née d’un schisme familial. En 1948, Rudolf Dassler décide de quitter son frère Adolf, créateur d’Adidas. Il fonde Puma, qui impose sa griffe jusqu’en 1993, année où la marque évite de peu le dépôt de bilan.
Dix ans plus tard, le sponsor de Samuel Eto’o fils est redevenu une référence, valorisée à hauteur de 2 milliards d’euros en bourse. Un come-back dû au flair de ses dirigeants, qui ont su prendre le virage de la mode au milieu des années 90. Le chiffre d’affaires devrait encore afficher une hausse de 30% en fin d’année (1,2 milliard d’euros) alors que les profits se sont envolés (+ 60%, soit 200 millions d’euros espérés). Toutes ces données nous l’espérons, donnerons matière à réflexion lors du prochain prolongement de contrat de l’équipementier Allemand et la fédération Camerounaise de football (Fecafoot).
Si la marque a gagné sa crédibilité en équipant Pelé, Maradona, Anelka, Eto’o, les quadruples champions d’Afrique et autres Pires, c’est dans la rue qu’elle est désormais plébiscitée. S’appuyant sur le concept « sport lifestyle », Puma réalise 60% de ses ventes avec des produits fashion.
Tout le monde connaît ses lignes de chaussures inspirées de modèles de pilotage ou de sports de combat grâce aux campagnes publicitaires. Dans la rue, les people, tels que Meg Ryan ou Brad Pitt, font de parfaits ambassadeurs. Au point que la marque hésite aujourd’hui à reconduire le coûteux contrat de Serena Williams qui avait arborée les couleurs du Cameroun lors d’un grand chelem.
Vous avez compris, PUMA est plus que jamais à la mode et se porte très bien.
Stephen SUNOU
sunou@camfoot.com