S’il salue la désignation de Me Dieudonné Happi, le président de Ngaoundéré Fc récuse la vice-présidente du nouveau Comité de normalisation à la Fécafoot, au motif que cette dernière serait incapable d’exercer en toute neutralité, sachant qu’elle a régulièrement défendu les dirigeants déchus de la Fédération camerounaise de football dans plus d’un procès.
La paix et la sérénité au sein de la maison football ce n’est pas pour demain. En témoigne les positions tranchées sur lesquelles campent certains acteurs ayant contribué à la déchéance de l’exécutif conduit par Tombi à Roko Sidiki. Si vendredi dernier, nos sources rapportaient qu’un récent recours introduit auprès du Tribunal arbitral du sport (Tas) par Abdouraman Hamadou, le président de l’Etoile Filante de Garoua, auditionné jeudi par les émissaires de la Confédération africaine de football (Caf) parce que s’opposant à la mise en place d’un Comité de normalisation mais insistant sur la réhabilitation du Comité exécutif élu en mai 2009 à la Fécafoot, un autre belligérant vient de monter au créneau. Prosper Nkou Mvondo, lui, s’inscrit en faux contre Marcelle Denise Ambomo, la vice-présidente dudit Comité de normalisation. L’ancien camarade d’université du président de Ngaoundéré Fc est à ses yeux, une tâche dans la constitution de cet organe chargé d’assurer la période électorale à Tsinga.
Impartialité
Problème ? L’avocate, pour avoir jadis défendu la FECAFOOT dans des procès contre Nkou Mvondo, notamment lors des élections de 2009, n’aura pas suffisamment de recul, selon lui, pour élaborer en consultation avec toutes les parties prenantes, de nouveaux statuts qui soient en conformité avec les statuts et standards de la Fifa ainsi qu’avec la législation nationale obligatoire en vigueur ; réviser les statuts des ligues régionales et départementales et s’assurer de leur conformité vis-à-vis des statuts de la Fécafoot ; identifier les délégués de l’assemblée générale de la Fécafoot ainsi que des ligues régionales et départementales, tel que l’exige la Fifa. Pour l’homme de droit, Me Ambomo sera incapable de faire preuve de neutralité et d’impartialité dans ces missions.
Une lettre à la Fifa pour dénoncer
« Maitre Ambomo n’est pas neutre. Je le dis souvent sur tous les plateaux que j’ai cinq sentences rendues par la Chambre de Conciliation du Comité national olympique et sportif du Cameroun. Deux de ces sentences ont été confirmées par le Tribunal Arbitral du Sport. Est-ce que vous savez qui j’avais en face de moi à chaque fois comme adversaire, défenseur des intérêts de mes adversaires ? Maitre Ambomo. Ça veut dire que Maitre Ambomo est actrice… C’est elle qui, en tant qu’expert en Droit s’est opposée à la bonne norme puisqu’elle a perdu tous les procès. Elle a donc un parti pris dans cette affaire parce qu’elle a eu à défendre les intérêts d’une partie belligérante alors que nous nous sommes accordés sur le fait qu’aucun acteur de la crise ne pouvait plus faire partie du Comité de Normalisation. Faisons attention. Cette dame, vice-présidente de surcroit est appelée à siéger comme juge et juge du contentieux électoral. Souvenons-nous que tous les procès qu’il y a dans cette affaire sont des procès d’annulation d’élections… Il ne s’agit pas d’une question de Droit, il s’agit d’une question d’éthique et de moralité et même de déontologie si on veut aller plus loin », explique l’enseignant de Droit à l’université de Ngaoundéré qui annonce dans la foulée qu’il saisira la Fifa par voie de correspondance, en vue de décrier avec la dernière énergie le casting opéré.
C.D.