Deux jours après leur retour au pays au sortir de la Coupe d’Afrique des nations «Namibie 2014» où elles ont terminé vice-championnes, les Lionnes indomptables n’ont toujours pas quitté leur tanière à l’hôtel Mont-Febé. La faute au recurrent problème de primes et ses épisodes rocambolesques.
Elles ont en effet refusé de percevoir la prime à elles proposée par les autorités sportives d’un montant de 5 400 000 Francs chacune et souhaiteraient que cette enveloppe soit grossie au gré de leur grosse performance à la CAN, ponctuée par une qualification à la Coupe du monde «Canada 2015».
Conséquence, elles n’ont pas jugé important de se présenter -les poches vides- mardi matin à une cérémonie organisée en leur honneur par le Ministère des Sports et de l’Education physique au Palais polyvalent des Sports. «On ne nous a même pas communiqués l’heure de la cérémonie et on n’a pas non plus envoyés un véhicule pour transporter les joueuses. Comment allaient-elles procéder ? Aller à pied ?», explique hébétée une source interne de la sélection.
Informée de la préoccupation des filles, la primature est aussitôt rentrée dans la danse en convoquant les capitaines de la sélection pour s’enquérir de la situation et tenter de trouver une issue favorable. C’est alors que dans la mi-journée, Christine Manie et ses deux vices, Gabrielle Aboudji Onguené et Augustine Edjangue Siliki, en compagnie d’un émissaire du gouvernement ont pris la direction des services du premier ministre, d’où elles sont revenues à l’hôtel une heure plus tard.
Mais, c’est motus. Rien ne filtre. Les trois joueuses entreprennent une fois de retour d’échanger en aparté avec leur entraineur principal, le vaillant Carl Enow Ngachu. Sans doute pour le mettre au parfum des discussions avec la primature ? On n’en sait pas grand-chose, puisque toutes les joueuses ont regagné leurs chambres à l’heure de la sieste et ne comptent pas quitter l’établissement hôtelier si «(leur) problème n’est pas résolu», susurre notre informateur.
Armel Kenné