« Nous allons soutenir monsieur Tombi… C’est le seul candidat que nous aurons à cette élection ». C’est sous cette forme qu’un proche du secrétaire général de la Fédération camerounaise de football a répondu à notre questionnement. « Oui, Tombi A Roko est candidat ». L’actuel secrétaire général de l’instance faîtière du football camerounais aurait déposé son dossier de candidature, quelques heures seulement avant, que le délai de dépôt n’arrive à son terme, ce lundi 15h30.
Tombi, ce candidat qu’ils redoutent
C’est sans doute la candidature la plus attendue de cette élection, pour la succession d’Iya Mohammed. C’est surtout la candidature la plus redoutée, par tous les autres candidats déclarés. D’ailleurs, tous lui accordent la faveur des pronostics. Fort de ses cinq ans à la tête de l’exécutif du football camerounais, il maîtrise les rouages du système.
Comme l’a rappelé en conférence de presse le Pr Owona, encore faut-il que les dossiers soient validés par la commission électorale. Il expliquait qu’il ne suffit pas « de se dire candidat pour être candidat ». « Pour être candidat à une élection, il faut remplir les conditions », précisera le président du Comité de normalisation de la Fécafoot. Et c’est jeudi que la Commission électorale donnera son verdict sur les candidatures retenues, et celles recalées.
Owona : « en quoi les textes avantagent-ils monsieur Tombi ? »
Pourtant, certains opposants crient déjà au complot, jugeant déloyale la candidature de Tombi A Roko que beaucoup accusent d’avoir participé à ce qu’ils considèrent comme « la destruction totale du football camerounais ». Pendant que d’autres brandissent l’argument selon lequel, il aurait l’avantage du terrain car faisant partie « des organisateurs ». Au point d’estimer que les électeurs dans leur quasi-totalité seraient « acquis à sa cause ; car ayant tout hérité d’Iya Mohammed ». Encore que les textes seraient « taillés à sa mesure ».
Et c’est là où Joseph Owona intervient. « Les textes sont impersonnels (…) Monsieur Tombi A Roko n’est pas membre du Comité de normalisation. Ce n’est pas lui qui a fait les textes. C’est nous, le Comité (…) et donc je demande à tout le monde : en quoi les textes avantagent-ils monsieur Tombi ? », s’interroge-t-il.
Minkoa She soutient dans le même ordre d’idée, qu’il n’y a « aucun délit d’initié ». « A partir du moment où les Statuts prévoient que le président en place peut se représenter à sa propre succession, à fortiori ne devrait-on admettre que le secrétaire général, qui est un administratif et donc qui n’est pas celui qui commande la Fédération puisse se présenter à cette élection ? », se demande aussi le président de la Commission d’élaboration des textes de la Fécafoot. Mais ce n’est pas ça à première vue, qui devrait calmer les contestataires.
Arthur Wandji