Selon nos confrères de Jeune Afrique, le sélectionneur des Lions indomptables qui réclame quatre mois d’arriérés à ses employeurs alors même que le malaise reste permanent dans la tanière avec la non-qualification des champions d’Afrique au Mondial 2018, n’est pas prêt de poursuivre l’aventure avec les Champions d’Afrique en titre.
L’heure de dire au revoir a peut être sonné pour Hugo Broos. Quoi qu’il en soit, la météo au sein de l’encadrement technique des Lions indomptables annonce plutôt un ciel nuageux et des orages qui pourraient être des signes annonciateurs d’un Tsunami quelques jours après la rencontre Zambie-Cameroun comptant pour la sixième et dernière journée des éliminatoires de la Coupe du monde de Russie 2018. Un vox populi dans les rangs des fans de l’équipe nationale fanion, doublé des révélations de certaines sources dignes de foi proches du Comité de normalisation de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) laisse croire depuis des semaines, que ce match devrait être le dernier pour le technicien belge de 65 ans sur le banc des quintuples champions d’Afrique. Pas de prolongation ou de rallonge de son bail en vue à en croire nos confrères de Jeune Afrique.
En attendant Bidoung Mpkatt
Selon les informations recueillies par l’hebdomadaire panafricain, Hugo Broos aurait adressé à Bidoung Mpkatt, le ministre camerounais des Sports, un courrier l’informant de sa décision. Le scénario de léguer l’équipe à Alexandre Belinga au terme de la rencontre contre les Chipolopolos n’est d’ailleurs pas exclu.
Le 3 novembre, rapporte le journal qui emploie François Soudan, « l’ex-défenseur des Diables Rouges aurait rencontré Bidoung Mpkatt, qui lui aurait proposé de signer un nouveau bail de 18 mois, soit jusqu’à la fin de la Can 2019 – que le Cameroun organisera. Hugo Broos, qui avait demandé un temps de réflexion, aurait finalement décidé de ne pas donner suite à cette offre, préférant donner une nouvelle orientation à sa carrière ». Les raisons de ce refus apprend-t-on, sont multiples. Le Flamand, qui émarge à 47 000 euros par mois, « accuse actuellement quelque quatre mois de retard dans le versement de son salaire, une situation qu’il a plusieurs fois évoquée depuis sa nomination, en février 2016. Par ailleurs, une partie de ses frais professionnels ne lui a pas encore été remboursée », écrit Jeune Afrique.
Broos vers Saint-Etienne?
À ces contraintes financières récurrentes vient s’ajouter une certaine lassitude par rapport à la situation du football camerounais. « Il n’y a plus de fédération, puisque la Fifa a imposé un comité de normalisation temporaire. Cela rend les choses plus compliquées et beaucoup de choses ne fonctionnent pas comme il le faut. Broos a aussi été l’objet de critiques très violentes, c’est notamment ce qui l’a poussé à ne pas accepter ce nouveau contrat », explique une source proche du dossier dans les colonnes du magazine. Avec la déchéance de son mentor Tombi à Roko, le « sorcier blanc » serait désormais à un doigt de la sortie.
Plusieurs fois sollicité depuis le titre continental (Ghana, Afrique du Sud, CS Sfax, Zamalek), Hugo Broos aurait été récemment proposé à l’AS Saint-Étienne, où l’entraîneur espagnol Oscar Garcia, en difficulté depuis la défaite face à Lyon (0-5) le 5 novembre dernier, bénéficie pour l’instant de la confiance de ses dirigeants.
C.D.