Le Ministre des Sports et de l’Éducation Physique, Pr Kombi Mouelle, avait invité tous les acteurs majeurs du football à une table de concertation mercredi. Il s’agissait de toucher du doigt les difficultés qu’éprouvent les acteurs du football dans le processus du développement de l’activité. Samuel Eto’o, la Fécafoot et les présidents de club solidaires à l’instance n’ont pas fait le déplacement.
Pendant plusieurs années, les clubs se déchiraient pour le contrôle de la Ligue de Football Professionnel. Il faut dire que le Général Pierre Semengué, qui avait été porté au pouvoir par Iya Mohamed en 2011 pour un seul mandat, ne voulait pas quitter ce poste prestigieux.
Activée par des acteurs tapis dans l’ombre et qui finançaient les différentes procédures judiciaires, la LFPC n’a pas survécu à la décision désormais questionnable de la Fécafoot sous Seidou Mbombo Njoya, de reprendre le contrôle des opérations. Si initialement, il s’agissait d’une solution temporaire, la situation en est déjà à sa cinquième année.
L’État retire ses subventions de la gérance de la Fécafoot de Samuel Eto’o
Il faut dire, en examinant les finances, et surtout le presque milliard en subventions que verse l’État du Cameroun, les gourmandises s’aiguisent. Si anciennement, la LFPC que dirigeait Pierre Semengue faisait des pieds et des mains pour forcer la mise à disposition de cette subvention, l’Etat s’est ajusté et respecté depuis ses échéances. La LFPC reversait tout bonnement ces sommes aux clubs selon la répartition prévue. Tout le contraire de la Fecafoot de Samuel Eto’o.
La noirceur s’est emparée des comptes de la fédération lorsqu’il s’agit d’expliquer les sommes qui entrent. S’il n’en était du ministre Kombi Mouelle, personne n’aurait su que la Fecafoot a déjà récupéré 150 millions FCFA des pouvoirs publics pour le lancement des championnats. L’on a simplement vu et entendu quelques dépenses éparses tels que des bruissements de 5 millions FCFA. Ce montant aurait été versé à quelques présidents de club choisis sur le volet. Peut-être pour les empêcher de se déplacer pour la concertation avec Kombi Mouelle?
Absence de Abunde, Président de l’ACEC qui avait trouvé un sponsor de 8 milliards la saison dernière
Et c’est justement cette concertation avec les acteurs du football qui a préoccupé la Fecafoot et son Président ces derniers jours. Si Samuel Eto’o s’est couvert en assurant le Ministre de son indisponibilité, il n’a délégué personne pour parler au nom de la Fécafoot. Le siège de l’instance est donc demeuré étrangement vide, à la surprise du Pr Kombi Mouelle. Et ce n’est pas seulement la Fécafoot en tant qu’institution qui ne s’est pas présentée. Le président de l’ACEC, fidèle à Samuel Eto’o a aussi répondu aux abonnés absents. Et plusieurs cadors de cette association chancelante.
Selon les informations Camfoot.com, la plupart a été mis en garde par Samuel Eto’o en personne selon la formule, “tu es avec moi ou tu es contre moi”. Ceux-là auraient reçu une avance de 5 millions des 150 millions récupérés de la première tranche de subvention de l’État. Cette fédération a perdu le contrôle de ses finances. Elle ne paie pas ses sous-traitants et même ses propres arbitres. L’organisation chaotique qui en découle étonne puisque rien n’est vraiment planifié.
Un gros montant en moins qui va faire mal à la fédération
Perdre ce magot de 560 millions FCFA va forcer Samuel Eto’o et la Fécafoot à perdre un peu leur mainmise vis-à-vis des clubs. L’absence de cet argent, que Samuel Eto’o utilisait à sa guise sans rendre de compte à personne, va créer un gros manque à gagner dans les caisses déjà au plus maigre. Samuel Eto’o ne pouvait pas se présenter au MinSep pour contester le consensus qui se dégageait surtout au vue des engagements non respectés. Il a donc préféré boycotter la rencontre. Il espérait certainement que très peu d’acteurs répondent présents. Helàs.