Dans les milieux de la presse sportive camerounaise, Aurélien Chedjou est l’homme par qui le malheur du Cameroun a commencé mercredi, en amical contre le Portugal (1-5). Jusqu’à sa « passe décisive », le jeu n’était pas certes très équilibré, mais le score, principale sanction d’un match, rétablissait les choses. Et soudain, cela ravive des souvenirs. Celui qui avait déjà lobé son propre gardien, Idriss Carlos Kameni à la Can 2010 sur un coup de tête en arrière, a legèrement appuyé une passe à Alex Song, tout aussi attentiste. Ballon intercepté par Meireles qui le logeait dans les filets (65e). Le moral des Lions va voler aux éclats. C’est le tournant du match.
La conséquence est immédiate et Ndy-Assembe, pas rassurant du tout, va être encore battu trois fois de suite.
Une défense centrale amorphe
A l’image du manque de concentration d’Aurélien Chedjou, c’est presque toute la défense camerounaise qui est passée à la trappe. C’est le cas notamment de Nicolas Nkoulou, trahi par ses récentes prestations à l’Olympique de Marseille. Considéré comme le patron de la défense camerounaise, le vice-capitaine des Lions a totalement manqué le coche. Devenu invisible après avoir été la première victime facile de Cristiano Ronaldo qui ouvrait le score devant ses yeux (21e), il est logiquement remplacé à la pause par Jean-Armel Kana-Biyik qui revient d’une blessure de cinq semaines. Le défenseur central du Stade Rennais qui a visiblement pris quelques kilos en plus, n’a pas eu la tâche facile face à des attaquants portugais déchaînés. Son entrée en jeu a semblé plongé l’équipe entière dans une passivité béate, en témoigne de score qui est passé de 1-1, à 5-1.
Petit à petit, Assou refait surface
Deux défenseurs se sont par contre bien démarqués. En plus d’Allan Nyom qui a tenu la dragée haute sur le couloir droit en subtilisant deux ballons dangereux à Cristiano Ronaldo, Benoît Assou-Ekotto a lui aussi, montré des signes de volonté et d’engagement. Les statistiques parlent d’elles-mêmes. En 94 minutes de jeu, le latéral gauche de Queens Park Rangers a signé sept centres, un tir cadré, récupéré six balles dangereuses contre quatre perdues. Une performance au-dessus de la moyenne. C’est que l’ancien employé de Tottenham a pris cette rencontre au sérieux. Il a su allier défense et attaque, mais a besoin d’un milieu de couloir gauche de métier pour le doubler dans ses allées et venues.