Samuel Eto’o avait une belle occasion de répondre à la provocation de José Mourinho, son entraîneur à Chelsea, mercredi, lors du match amical qui a opposé le Cameroun au Portugal à Leiria (1-5). Mais la copie du capitaine a été plutôt pâle et l’on est en droit de se poser la question sur son manque de rythme. L’explosivité de l’attaquant international a pratiquement disparu et son intensité aussi. Mais la noyage a bel et bien été collective, des joueurs aux décisions du staff. Sauf que l’occasion était belle de prouver au « Special One » que malgré l’âge qui s’avance, quand on est Eto’o, c’est parce qu’on sait marquer des buts, et porter son équipe à la victoire.
Aligné un cran en dessous de l’attaquant de pointe Vincent Aboubakar, Samuel Eto’o était l’un des joueurs camerounais les plus attendus de cette rencontre. En chef d’orchestre, l’attaquant vedette du Cameroun a bien géré la première mi-temps en essayant d’organiser le jeu offensif des Lions Indomptables. Ses initiatives n’ont pas porté fruit face à un marquage à la culotte à deux, voire trois défenseurs. Accroché par Meireles, Samuel Eto’o aurait pu bénéficier d’un penalty à la 36e, mais comme toujours, c’est l’arbitre qui a eu le dernier mot.
Le jeu de l’attaquant des Blues va baisser en intensité au cours de la seconde période. Tantôt à la traîne, tantôt en retard sur certains ballons, le capitaine des Lions termine la partie avec un seul tir cadré à son actif (91e). Bien peu pour inquiéter la solide défense de la Séleçao.
La promesse tenue d’Aboubakar
A la 10e minute de jeu, Vincent Aboubakar croit déjà ouvrir le score de la tête, mais c’est sans compter sur Beto qui capte la balle en deux temps. Neuf minutes plus tard, l’attaquant de Lorient réussi encore à secouer la défense portugaise avec un enchaînement de passement de jambes suivi d’une frappe qui passait juste à côté du montant droit (19e). Danger constant pour la défense adverse, Aboubakar réceptionne un ballon de la poitrine dans la surface adverse et le loge dans les filets de Beto (42e). La célébration qui suit est une pâle copie de celle de Cristiano Ronaldo, qui a ouvert le score, nul doute de la préférence du joueur de Lorient. Vincent Aboubakar a montré de belles choses durant la première mi-temps. Et il a clairement fait évoluer son jeu et gagné en confiance depuis qu’il est sous les ordres de Christian Gourcuff.
Choupo : la volonté seule ne suffit pas
Sur le côté droit de l’attaque camerounaise, Eric-Maxim Choupo-Moting a été plusieurs fois en difficulté face à la défense portugaise. Le Mayençois a bien aidé la défense camerounaise dans certaines situations compliquées, mais c’est en attaque qu’on l’attendait le plus. Bien en place techniquement et auteur de nombreuses combinaisons offensives avec Vincent Aboubakar. Si l’ancien joueur de Coton sport s’est montré plus en vue, Eric-Maxim Choupo-Moting a tout de même montré de la volonté dans son jeu même s’il évoluait dans un registre différent de ses gammes en palliant à l’absence d’un ailier droit naturel. Sauf que, la volonté seule ne suffit pas toujours. A aucun moment, il n’a constitué un danger pour la défense portugaise.