Pour comprendre comment aborder le match de dimanche prochain qui opposera au stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé les Lions Indomptables aux Aigles de Carthages, nous avons donné la parole à l’international camerounais Pierre Wome Nlend, capitaine du Canon Sportif de Yaoundé, vainqueur des jeux olympiques 2000 et de la CAN 2000 et 2002. Ce dernier mieux que quiconque connait la pression qu’il y a autour d’un match d’une telle envergure.
L’ancien patron du couloir gauche des Lions, nous explique comment aborder une rencontre aussi importante et reconnait qu’il n’est pas facile de jouer à Mfandena. Pierre Wome, qui est convaincu que le Cameroun va se qualifier dimanche, exhorte ses coéquipiers à mettre les égos de côté. Entretien…
Comment les Lions doivent-ils aborder dimanche prochain le match retour des barrages de la coupe du monde 2014 contre les Aigles de Carthage?
Je pense que c’est un match très important pour le peuple camerounais. Les joueurs en sont conscients. Il faudrait qu’ils mettent tout en œuvre pour que tout se passe bien et qu’ils aient la qualification pour la coupe du monde.
Comment entamer un tel match?
Très fort. On joue à la maison. Il faudrait imposer notre rythme de jeu dès l’entame du match et que le public vienne en bloc soutenir leur équipe afin que, tout se passe pour le mieux. Je pense que les coéquipiers ont besoin du soutien du peuple. Si nous (supporters) sommes là massivement, je pense que tout irait pour le mieux. Les joueurs savent que ce match très important. La vérité est que, quand on ne nous attend pas, on fait de bonnes choses. Je pense qu’on doit mettre les égos de côté et pouvoir donner au peuple la fierté…
Les égos existent toujours dans la tanière?
Vous savez, ça a toujours existé. Mais l’heure n’est plus à parler d’égo. Je pense qu’ils sont tous assez conscients pour mettre le paquet et pouvoir remporter le match. Car tout ce qu’on fait c’est pour la qualification. Je pense que s’ils sont concentrés à 100% comme il se doit, surtout la concentration qu’il faut car à Mfandena, ce n’est jamais facile. Nous sommes quasiment dans la même situation qu’en 2005…
Devons-nous nous attendre au même sort?
Non! Je pense qu’il n’y a pas de rapprochement à faire. Nous étions en 2005, aujourd’hui nous sommes en 2013. Beaucoup de choses ont changé, les joueurs aussi. Je pense que mes jeunes frères sont conscients que ce ne sera pas un match facile. Mais le plus important est de mettre tout ce qu’ils ont pour se qualifier.
Avez-vous le sentiment que les autorités administratives préparent ce match à la hauteur de l’enjeu?
Je pense que oui. Elles sont conscientes des retombées et tout… On a tous intérêt à aller dans un bon sens.
Quel message adressez-vous aux joueurs à vos coéquipiers?
Un seul mot: la victoire, la qualification. Il faut mettre les égos de côté, c’est tout.
Entretien mené par James Kapnang