Contacté par notre rédaction pour donner sa version suite à un reportage qui faisait état de ce qu’il avait perdu le nord après avoir été abandonné à l’hôtel à Moscou par la délégation alors qu’elle ralliait Saint-Petersbourg, Pierre Batamack est monté au créneau pour défendre sa crédibilité. Mais il ne reste pas sur la défensive. Il accuse de sabotage ceux qui « veulent depuis toujours que je quitte les affaires au sein de la Fédération ». Et il insiste sur sa qualité d’invité VIP pris en charge par la FIFA. Interview…
Pierre Batamack a-t-il été oublié à Moscou, lorsque la sélection nationale du Cameroun mettait le cap mardi sur Saint-Pétersbourg ?
Non. C’est du mensonge. C’est totalement faux, faux, et archifaux ! Je suis parmi les membres de la délégation officielle. Et vous savez, lorsque vous être membre d’une délégation officielle comme c’est mon cas, la Fifa vous prend en charge, met des avions à votre disposition et se rassure que toutes les conditions sont réunies pour que votre séjour se déroule bien. Dire que je ne suis pas à la sélection nationale c’est remettre en cause l’image et l’honneur de la Fifa qui, selon cette fausse allégation aurait alors manqué à ses devoirs et engagements. Ce qui ne saurait se produire. Je suis victime d’un règlement de compte de certains de nos amis, aigris, qui meurent de jalousie à notre endroit. Il fallait qu’ils trouvent le moyen de me salir. Comment expliquer que quelqu’un qui a été invité en VIP au match d’ouverture de la Coupe des Confédérations, assis à 3 mètres du président Poutine, et du roi Pelé, des présidents de la FIFA et de la CAF peut se retrouver abandonné ? C’est incroyable et c’est honteux de la part de ceux qui veulent me saboter. La Fifa me prend en charge. Je suis bel et bien à Saint-Petersbourg, logé à la chambre 414 du même hôtel que les Lions Indomptables.
Avez-vous pris le même vol que les Lions Indomptables pour partir de Moscou pour Saint-Petersbourg ?
Voici comment ça se passe : quand vous voyagez avec la sélection nationale, sur place, vous vous déplacez avec les avions affrétés par la CAF ou la FIFA. C’est comme les bus. Nous ne nous déplaçons pas dans le même bus que les Lions, lors des séances d’entraînement. Nous avons des véhicules personnels à notre disposition. Nous avons ce qu’on appelle l’environnement du sport. Les Lions ont une vie des Lions, et nous une vie des administrateurs. C’est pareil pour le restaurant : les joueurs vont manger avant nous. Mais maintenant, si on ne vous voit pas au restaurant au même moment que les joueurs, est-ce à dire qu’on vous a privé de repas ? Est-ce que nous devons entrer dans l’avion au même moment que les joueurs ? Soit ils entrent avant nous, soit c’est après. Ceux qui racontent des histoires sur moi voulaient certainement faire le buzz ; pour qu’on sache qu’ils sont en Russie.
Quand vous dites que vous êtes victime d’un complot, est-ce à dire que vous avez une idée des personnes qui seraient derrière cette opération ?
Effectivement ! Je suis avec eux à Douala tous les jours. Je connais ces gens. Ils veulent depuis toujours que je quitte les affaires au sein de la Fédération, mais je suis désolé de leur annoncer qu’ils vont devoir attendre encore longtemps. Et c’est l’occasion de dire que chaque délégation compte 50 personnes. Pas plus, contrairement à ceux qui disent que le Cameroun dispose d’une délégation pléthorique. C’est de la mauvaise foi ; puisque c’est la Fifa qui détermine le nombre des membres de chaque délégation. Tous les pays engagés dans cette compétition comptent chacun 50 membres dans leurs délégations respectives. Il faut que les gens apprennent à dire la vérité.
Recueillis par Arthur Wandji