La prise en charge de l’attaque cardiaque qui a frappé le sélectionneur des Lions Indomptables a été totalement tatillonne. Ce qui motivait ses proches n’était pas la santé de cet illustre champion olympique, mais plutôt le souci de lui faire conserver son poste au sein de l’équipe nationale.
Déjà, lorsqu’est venue la décision d’appeler un médecin, un argumentaire s’est installé avec pour point focal le bras de fer contre les autorités du football. Et pourtant, le temps est d’or pour des cas de d’attaques cardio-vasculaires.
Il n’était déjà pas question que Magnusson passe une seule nuit à l’hôpital, au risque de donner des raisons supplémentaires à ceux qui avaient lancé le processus de recrutement d’un nouveau sélectionneur.
Craignant que ces multiples distractions aient pu empirer sa situation médicale, nous avons dépêché une équipe à Douala et Yaoundé aux trousses de Magnusson.
Il en ressort que le coach aurait été victime d’un accident vasculaire cérébral (AVC) ischémique qui est différent d’un AVC hémorragique.
Jean-Paul Akono, l’entraîneur sélectionneur des Lions Indomptables a été ramené de Douala où il était allé passer un examen d’Imagerie par résonnance magnétique (Irm) mercredi soir. Cet examen, d’après nos différentes sources, a été recommandé par le médecin des Lions Indomptables, « parce qu’il est plus approfondi et précis par rapport au scanner ». Magnuson a donc été victime d’un Accident Vasculaire Cérébral (ACV) ischémique et les cardiologues que nous avons approché s’accordent à dire que « Jean-Paul Akono l’a échappé belle».
Mais, il n’est pas possible de rencontrer le coach, qui a été ramené à la clinique Fouda. Un dispositif de sécurité solide y veille et les forces de l’ordre requis pour cette tâche sont farouches et appliqués.
« Pas de visite. Veuillez retourner », nous a répondu l’un d’entre eux.
Un des cardiologues que nous avons approchés explique qu’il « existe deux types d’AVC : l’AVC hémorragique et l’AVC ischémique. Si le patient est atteint de la première dont vous parlez, cela veut dire qu’une partie du cerveau n’est pas vascularisé. Donc, il y a des vaisseaux qui se sont obstrués et le sang n’arrivait pas au cerveau. Et si c’est du côté droit, on parle de l’hémiparésie droite. Et si c’est du côté gauche, on parle d’hémiparésie gauche. Et dans ce cas, les membres peuvent être hypotoniques, un peu faible ».
Et pour ce qui concerne le traitement : « Le patient doit être isolé. Il faut lui priver de visites, le mettre loin de toute visite et appels téléphoniques. S’il reçoit beaucoup de coups de fil et des visiteurs, il peut saigner et entrer dans le coma. Il faut le laisser calme là où il est. Ensuite, on fera la rééducation du côté du membre souffrant et avec des médicaments il va vite récupérer ».
Tout cela pour dire que même s’il ne faut pas s’alarmer, Jean Paul Akono est malade et doit prendre le temps de se sortir de cette mauvaise passe qui peut prendre plusieurs semaines, plusieurs mois, plusieurs années ou encore, être le défi de sa vie.