Ambiance studieuse ce jeudi 13 juillet 2017 au siège de la Fécafoot. Pas une minute de répit pour la plupart des employés, cramponnés devant l’écran de leurs ordinateurs. Au service du Courrier comme au département de Communication et de Marketing, à la cellule informatique, au Secrétariat général ou même encore dans le cabinet de Tombi A Roko, ça bosse dur. Le volume de travail est visiblement monté d’un cran.
L’air occupé, les employés n’ont presque pas le temps de consacrer une petite minute aux visiteurs, préférant renvoyer le rendez-vous ou le décaler en fin d’après-midi. Pour comprendre cette débauche générale d’énergie, il faut fouiller dans le chronogramme des activités de l’instance pour se rendre à l’évidence qu’il s’agit de la préparation d’une réunion du Comité exécutif qui a lieu demain vendredi au Mont Fébé hôtel de Yaoundé. Même si l’ordre du jour n’a pas encore été dévoilé, le caractère « très important » qui recouvre les travaux, en dit long sur sa particularité.
Concours de patience
Ce d’autant plus qu’elle se tient deux jours après la fameuse réunion de Conakry où ont pris part : Tombi A Roko, président de la Fécafoot et son secrétaire général, Blaise Moussa, Albert Ayomba, membre de la cellule juridique de la maison mère du football camerounais. Mais aussi Joseph Antoine Bell (Bandjoun Fc), John Balog (Authentic Fc) et Prosper Nkou Mvondo (Ngaoundéré Fc), ainsi que des responsables de la Fifa. Après avoir écouté les deux parties en dissidence, croiser le verbe, sur la situation délétère qui prévaut depuis l’annulation des élections ayant porté l’ancien SG au poste de président, la maison mère du football mondial, dans son manteau d’arbitre, a tranché. Que se sont-ils dits ? A quoi devrait-on s’attendre dans les prochains jours ?
Quid des résolutions de ce rendez-vous plusieurs fois reporté ? Motus et bouche cousue ici à Tsinga. Personne ne veut s’exprimer sur le sujet au motif qu’il est hautement sensible mais sera largement débattu lors de la rencontre de ce jour. Autrement dit, aucune communication sur le sujet n’est prévue pour le moment puisque le Comité exécutif seul, en a l’exclusivité. Suffisant pour renvoyer le reporter à un concours de patience susceptible d’ouvrir le boulevard aux confidences de certaines sources informelles qui soutiennent que « le président Tombi à Roko reste président et que les acteurs devront faire des propositions de sortie de crise». Faut-il donc en conclure que la réunion de concertation aurait accouché d’une souris ?
Terrain d’entente
Les travaux du Comité exécutif pourraient éclairer davantage la lanterne de la presse et de l’opinion sur les mesures prises par la Fifa dans le but « d’anticiper tout risque qui pourrait mettre en danger le bon fonctionnement de l’administration du football camerounais » et « d’aider la famille du football camerounais à trouver une solution amiable » à la crise. Après avoir décidé d’écarter de l’arbre à palabres, Abdouraman Hamadou et Akoué Domingo, deux figures de proue de la bataille « pour la justice et la vérité », l’instance que dirige Gianni Infantino a-t-elle finalement trouvé avec ceux de leurs lieutenants ayant effectué le déplacement, un terrain d’entente afin que la paix revienne définitivement dans la maison Fécafoot secoué depuis bientôt trois ans, par une crise post-électorale sans précédent ? On attend !
C.D.