Joseph S. Blatter a repris en main les affaires de la FIFA. La crise, au centre de laquelle il était après les graves accusations proférées contre lui par ses proches du comité exécutif, s’est finalement dénouée à son avantage. Son écrasante victoire le 29 mai face au Camerounais Issa Hayatou à fait taire pour de bon ses plus farouches adversaires.
Même les présidents de la CAF (Confédération africaine de football), Issa Hayatou, et de l’UEFA, Lennart Johansson, ont fait amende honorable. Ils ont fait allégeance à l’homme fort de la FIFA et tourné le dos au tirailleur Michel Zen-Ruffinen que Joseph S. Blatter a contraint au départ, en contrepartie d’une forte indemnisation. Les observateurs saisissent mal le revirement de ceux qui avaient appelé à la rébellion contre Joseph S. Blatter. Toute honte bue, ils n’arrêtent plus de lui tresser des louanges, d’énumérer ses qualités et de lui renouveler leur allégeance. Oubliées, les graves accusations de corruption portées contre le Suisse et qui ont fait la une des médias du monde entier. Ce revirement a une explication. Elle a trait au sensible changement intervenu dans la composition du comité exécutif. La double arrivée dans cet organe du Français Michel Platini et de l’Allemand Gerhard Mayer-Vorfelder a octroyé à Joseph S. Blatter une majorité qu’il n’avait pas avant les congrès des confédérations tenus à Séoul à la veille de la Coupe du monde 2002. Fort de la majorité dont il dispose à présent, le président de la FIFA va pouvoir poursuivre sa mission en toute tranquillité. Ses adversaires sont à présent bien identifiés. Le président de la CAF et en même temps vice-président de la FIFA, Issa Hayatou, est dans sa ligne de mire. Son départ de la CAF figure en bonne place dans le programme des alliés africains de Joseph S. Blatter. “El Watan”, Alger