Invité spécial du 19h50 hier sur Canal 2 International, l’ambassadeur du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef) s’est exprimé sur les élections à la Confédération africaine de football, les défis du nouveau président mais également sur les accusations qui pèsent sur Gianni Infantino pour qui il voue une admiration sans bornes.
Canal 2 international a certainement atteint le pic en termes d’audience hier mardi 21 mars 2017. Normal ! L’invité spécial du journal télévisé avait pour nom : Samuel Eto’o. Sur le plateau de Rodrigue Tongué, l’ancien capitaine des Lions, fraichement auréolé de ses attributs d’ambassadeur de l’Unicef pour la cause des enfants du Cameroun, a non seulement évoqué les contours de l’action de plaidoyer pour l’amélioration de la situation de ces enfants mais aussi les sujets liés à l’actualité footballistique au premier rang desquels, la chute d’Issa Hayatou à la Caf qui continue de faire des gorges chaudes. L’attaquant d’Antalyaspor salue d’emblée l’œuvre et l’héritage que laissent le camerounais et tient par la même occasion à lever l’équivoque sur ses déclarations parues dans les colonnes de nos confrères de Jeuneafrique.com une semaine avant l’assemblée générale élective qui a emporté Hayatou.
La jeunesse et ses nouvelles idées
Pour le meilleur buteur de l’histoire des Lions indomptables, il ne s’est jamais agit d’une volonté de voir tomber ce baobab du foot africain mais plutôt un vœu de voir les jeunes intégrer les cercles de décision de la Caf: «Il faut tout d’abord féliciter le président Issa pour tout ce qu’il a apporté au niveau international pour le football international. Certains ont critiqué une de mes sorties en disant que j’étais contre le président. Je ne suis pas contre le président. Il a travaillé, mais il y a des jeunes qui arrivent, qui ont de nouvelles idées. Si le président avait été réélu, ce qu’on souhaitait c’est que ces jeunes intègrent cette équipe. À quel moment ces jeunes pourront-ils apporter leurs idées, qu’ils soient écoutés, qu’ils essaient de changer quelque chose ?», s’interroge le père fondateur de la Fundesport. Hayatou parti, l’ancien attaquant du Fc Barcelone pense que Ahmad Ahmad, au-delà de poursuivre les missions de son prédécesseur, devra également mettre un point d’honneur sur l’organisation des championnats locaux africains qu’il trouve insipides et encore englués pour la plupart dans un amateurisme sans précédent : «Nous savons qu’en Afrique aujourd’hui le football ne se voit qu’au niveau international. Nous ne parlons pas de nos équipes nationales nous ne parlons pas de nos championnats qui normalement doivent être la base du football africain. Nos championnats sont presque inexistants. On a de grandes nations de football, mais de piètres championnats», déclare Samuel Eto’o.
« Je crois en Infantino »
Le nouvel ambassadeur de l’Unicef qui n’est pas passé par quatre chemins pour prendre la défense de Gianni Infantino, accusé par Issa Hayatou d’être à l’origine de sa chute, clame haut et fort, qu’au regard de la stature de l’homme et de son dessein pour le continent africain, il est impensable de le voir impliqué dans de telles manœuvres. Pour l’ancien attaquant de l’Inter Milan, le président de la Fédération internationale de football association (Fifa) reste et demeure un ami qui va toujours bénéficier de son soutien inconditionnel : «Je crois à Infantino, j’ai eu à discuter avec lui. Ce qu’il proposait pour l’Afrique m’allait. Je ne suis pas égoïste. Dès lors qu’il y a un grand intérêt pour l’Afrique, je m’aligne. La seule chose qui m’intéresse c’est que notre continent évolue», conclut le Pichichi qui a repris le vol en direction de la Turquie après cette halte à la télé.
Christou DOUBENA