Depuis le 8 octobre 2002, le Tkc est à Ombe dans le Sud-Ouest. Il y a pris ses quartiers pour mieux préparer le match retour de la demi-finale de la Coupe de la Caf contre Satellite. L’entraîneur principal des Kalara boys dresse l’état des lieux.
Qu’est-ce qui peut expliquer les contre-performances des équipes camerounaises en coupes africaines depuis plusieurs années?
Il serait difficile de se prononcer sur les différentes contre-performances. Mais toujours est-il que, en faisant une analyse générale, l’organisation interne des clubs fait un peu problème. Même si ces clubs disposent des moyens financiers et humains. Il faut reconnaître aussi qu’à un moment donné le championnat national a été d’un niveau très bas. Et lorsque nos équipes arrivaient en championnats africains, elles avaient en face d’elles les ténors des autres pays.
A bien regarder, ces trois dernières années, le championnat du Cameroun est très disputé. C’est ce qui explique le retour des équipes. Il y a deux ans, le Canon a soulevé le peuple camerounais en arrivant en finale. Finale que ce club de tradition a failli remporter.
Après le match aller des demi-finales quel est l’état de vos troupes?
Nous avons enregistré des blessés lors du match aller. C’est le cas de Agbo Hans qui a eu une blessure. En ce moment, il suit un traitement sous le contrôle très rapproché de notre service médical. Il devrait se remettre avant le match retour. Il en est de même de Eyoum. Pour le reste, le moral est au beau fixe. Nous avons récupéré le joueur Sessay.
Le Tkc a eu d’énormes problèmes techniques lors du match aller contre Satellite. Que s’est-il passé?
Nous avons eu un énorme problème de liaison entre la ligne défensive et l’attaque. Ce problème est dû au fait que nous avons pris sur nous d’envoyer un métronome comme Eyoum au niveau de la ligne d’attaque, ce qui a déstabilisé l’équipe au niveau de son équilibre du jeu. Nous comptons revoir toutes les conséquences tant positives que négatives de ce choix afin de rétablir l’équilibre au match retour.
Parlant justement du match retour, pensez-vous que vous avez des ressources nécessaires pour le remporter?
Notre ambition c’est de nous qualifier pour la finale. Nous n’allons pas à Abidjan pour conserver un but. Pour cela, nous nous donnons trois possibilités : gagner le match, faire un score de parité ou être battus mais en marquant un seul but de moins que l’adversaire. Il serait donc ingrat pour nous de dire qu’on va forcément gagner. Nous tenons à la qualification.
Sur le plan des arguments, je crois que si on est à ce niveau de la compétition, cela ne relève pas du hasard. Nous avons un potentiel humain, une artillerie sur le plan matériel et financier. Maintenant, il nous appartient de nous concentrer davantage. Il faut avouer que cela nous a manqué pour le match aller. Mais pour le match retour nous campons à Ombe pour mieux le préparer. Nous mettrons le groupe en stage. Cela permettra de consolider les acquis et certainement d’aller chercher cette qualification là où elle se trouve avec l’aide de Dieu.
Dans l’équipe de Satellite quels sont les joueurs qui vous ont particulièrement marqués?
Ils ont un avant-centre qui bouscule les défenses; il y également Kouassi Pélé qui est à surveiller. Il porte bien le ballon. Nous les respectons mais nous les prenons à leur juste valeur. Nous savons que nous avons des arguments et nous allons les prendre à leur juste valeur.
Il y a un paradoxe. Vous faites une bonne prestation en coupe de la Caf alors qu’au niveau national, c’est loin d’être satisfaisant.
Je crois que le Tonnerre a des joueurs qui ont déjà roulé leur bosse au Cameroun pendant des années. Ils ont dit au Pdg M. Essomba Eyenga qu’il leur est très difficile de se motiver au niveau national. Par contre, lorsqu’il s’agit des matches internationaux, ils se dépensent sans réserve. Là, il y a plusieurs enjeux. Non seulement financiers mais aussi et surtout sportifs. Vous savez qu’à chaque match de coupe africaine, il y a une kyrielle de recruteurs.
Le Tkc regorge certes des joueurs talentueux mais vieillissants. Comment pensez-vous faire les recrutements pour la saison prochaine?
Ce serait un peu tôt de parler de la prochaine saison. Pour l’instant, nos esprits ne convergent que vers la qualification pour la finale. On ne peut pas faire une nouvelle équipe sans avoir des cadres. C’est même parce que nous avons une équipe avec des gens matures que nous sommes à ce stade de la compétition. La compétition africaine n’est pas pour les nouveau-nés. Mais pour des gens qui ont des muscles assez solides.