Premier vice-président de la Fécafoot, il trouve regrettable le scandale du refus d’accès au restaurant aux Lions indomptables et annonce dans la foulée, une enquête qui devra déceler les coupables de cette humiliation qui seront sanctionnés avec la dernière énergie. Le sénateur apporte également des éclairages sur l’actualité autour du sélectionneur.
Comment réagissez-vous à la sortie du coach des Lions indomptables hier à Bruxelles ?
C’est une réaction comme celle tous les camerounais. J’ai été très choqué, j’ai été surpris de cet abus. Mais en tant que responsable, il faut faire face. Il y’a eu quelques problèmes au niveau de la maintenance, l’essentiel de la facture de cet hôtel avait déjà été réglé par la fédération, c’est-à-dire l’hébergement et la restauration à 270 000 euros. Maintenant il y a d’autres détails comme la salle de musculation, la parfumerie et autres qui étaient évalué à peu près dans les 5000 à 6000 euros. Je pense que l’hôtel a relancé une à deux fois ceux qui devaient effectuer leur payement et c’est ce retard malheureux qui a amené l’hôtel à fermer le restaurant, avec toutes les conséquences qui en découlent.
Selon Hugo Broos, cette fausse note a eu une incidence sur la rencontre ; Pensez-vous que cela aurait suffi pour perdre face à l’équipe de Guinée ?
Les techniciens ont souvent certaines connaissances que nous n’avons pas, certaines appréciations aussi. Une défaite ça peut arriver, ça peut être une victoire, on ne va pas aussi gagner tous les jours. Toujours est-il que c’est une situation grave voire même déplorable qui est arrivée, et ça ne devait pas arriver.
Qu’en est-il des retards dans les paiements du sélectionneur ?
Ceux qui ont publié les articles sur cette information sur le net n’avaient pas actualisé cette question parce que c’est une situation qui datait d’avant la Can Gabon donc vers décembre début janvier. Il y avait juste eu des lenteurs dans la gestion des salaires. Mais la question avait été totalement épongée avant la CAN du Gabon proprement dite. Pour leur prouver la véracité de mes propos, j’ai dit à ces journalistes qu’ils demandent à Hugo Broos s’il a un problème de salaire entre lui et son employeur qui est l’état du Cameroun. Certains se posent toujours la même question de savoir s’il y a pas toujours un problème d’aérés de salaire, je dis non il n’y a aucun problème.
Vous aviez évoqué la question de la coordination de l’équipe nationale lors de la dernière réunion du Comité exécutif avec la Fécafoot. De quoi est-il question concrètement ?
La coordination c’est quelque chose d’important dans notre environnement. Ça ne date pas de cinq ou dix ans. Il y a eu quelques manquements, des problèmes qui doivent être résolus à temps prennent du temps pour une raison ou pour une autre. La fédération a vu qu’il y avait effectivement certaines choses qu’il fallait corriger d’où la naissance de ce Comité. Maintenant est-ce que ce qui s’est passé en Belgique émane de ce genre de manquement ? On le saura parce que la fédération va mener très rapidement à partir même aujourd’hui (mercredi dernier, ndlr) toutes les enquêtes pour voir si ce qui devait être fait n’a pas été fait, ou encore les tâches des responsables. Il faut établir les responsabilités et prendre des sanctions qui s’imposent et des mesures pour que la gestion de cette équipe nationale sur le plan de la logistique soit au même niveau de professionnalisme que ce que les joueurs nous montrent sur le terrain.
Hugo Broos dit se questionner sur son avenir à la tête des Lions indomptables ; la rumeur l’annonçait déjà ailleurs. Est-ce que ça ne vous a pas fait réfléchir, vous à la Fécafoot ?
Ça fait réfléchir tout le monde ; je peux vous dire que j’ai parlé avec M. Tombi qui a rendez-vous avec Hugo Broos par rapport à ces déclarations. Ils vont pouvoir se parler. Aujourd’hui, ce que nous avons vu avec notre équipe nationale nous pousse à dire que nous avons besoin que M. Hugo reste à la tête de cette équipe. Il faut aussi relativiser un peu; c’est très grave ce qui s’est passé, mais il l’a dit après une défaite. Après toute cette émotion, il s’est laissé aller. Peut-être que si le match avait été sanctionné par une victoire, il devait aller trouver M. Tombi dans sa chambre pour lui dire tout cela, qui sait ? Mais il l’a dit en conférence de presse et aujourd’hui c’est le monde entier qui est au courant. Comme je l’ai dit, il ne faut pas se le cacher : s’il y a des choses qu’il faut absolument et rapidement corriger pour améliorer la situation du football dans notre pays. C’est important nous l’avons vu.
Un dernier mot ?
Ce que je peux dire c’est regrettable ce qui est arrivé parce que si tout le monde faisait son travail à temps, ça ne devait pas arriver. Quand on est en terre étrangère, il faut faire attention. Les hôtels à l’étranger ne voient pas l’importance d’un match de football ou d’une équipe. Nous sommes en Belgique pour un problème de 10 euros, un responsable d’hôtel peut prendre une décision qui peut amener des conséquences graves. La fédération pourra tout de même faire face à ces problèmes, nous allons parler avec M. Hugo Broos qu’il revienne à de bons sentiments et continuer à la tête de cette équipe. Et nous promettons que s’il y a des responsabilités avérées, il y aura des sanctions.
Propos recueillis par C.D.