Membre de l’Association des clubs de football amateur du Cameroun (Acfac) réunie en Assemblée générale extraordinaire le week-end dernier à Yaoundé, il apporte des éclairages face à la polémique ayant éclaté autour de la non-participation de certains dirigeants de clubs invités par la Fédération internationale de football association (Fifa) à une réunion de (re) conciliation la semaine prochaine à Conakry.
Pouvez-vous confirmer que la réunion de Conakry prévue pour les 12 et 13 juillet prochains, va se dérouler sans Abdouraman et Akoue Domingo ?
Je ne sais pas si les dates que vous indiquez sont celles définitivement retenues pour ladite réunion. Je ne sais pas non plus si messieurs Abdouraman Hamadou Babba et Akoue Epie Domingo vont y participer. Entre ce jeudi (hier Ndlr) et la date de la réunion, il y a encore du champ et de la marge. On ne perd rien à attendre.
S’ils décident finalement de ne pas y aller, n’est-ce pas compromettre les chances de remporter le combat que vous menez depuis trois ans ?
Ils n’ont pas décidé de ne pas y aller. Ils ont indiqué qu’ils souhaitaient que la Fifa précise l’ordre du jour et les qualités des sieurs Tombi à Roko Sidiki et Moussa Blaise, qu’elle a par ailleurs invités à cette réunion, es qualité. Comme vous le savez, du fait de l’annulation de l’entier processus électoral à la Fécafoot, monsieur Tombi peu rester un homme du foot camerounais, mais n’a plus la qualité de président de la Fécafoot depuis au moins décembre 2015.
On parle de division au sein du noyau dur de la contestation anti-Fécafoot que vous incarnez. Est-ce vrai ?
Je pense que le terme contestation anti-Fécafoot est un peu gros pour nous. Il y a des acteurs du foot qui, sachant quelle est la place de la règle et de son respect canonique dans notre sport, sont déterminés à faire en sorte que notre football quitte la fange des arrangements de toutes sortes qui ternissent son image depuis plusieurs années. Ensuite, il n’y a pas de division, il y a de la vitalité plurielle. Des personnes qui ont des idées pour le devenir du foot peuvent s’affronter pour l’avènement du meilleur dans l’intérêt du football camerounais. Comme vous le savez, s’il n’y a pas deux équipes l’une face à l’autre, il n’y a pas match de football… La Fécafoot est notre maison commune. On ne peut pas être contre elle. Au contraire.
Il n’y’a donc pas un problème Antoine Bell au sein de l’Acfac ?
Cela ne se peut simplement pas. L’Acfac est composée de clubs parmi lesquels Bandjoun Fc qui a pour président M. Joseph Antoine Bell. C’est une personnalité de premier plan du football et pas seulement au Cameroun. Notre association est heureuse de compter des clubs représentés par des personnes de ce calibre. Et naturellement un baobab, çà fait de l’ombre autour. Je pense que c’est ainsi qu’il faut comprendre cet état de chose.
Que s’est-il concrètement passé à l’Assemblée générale que l’Acfac a tenu samedi dernier à Yaoundé ?
L’Acfac a tenu une assemblée générale extraordinaire le samedi 01er juillet 2017 à Yaoundé. Il s’est agi pour nous, de faire le point sur les suites du courrier par lequel notre association avait saisi la Fifa en mai dernier. Et les clubs fortement représentés, après avoir écouté ceux de nos plénipotentiaires qui avaient une divergence de démarche quant à la réunion envisagée à Conakry, ont donné leurs avis et recommandations au bureau exécutif de l’Acfac. C’est dans le sens de ces recommandations que le président de l’Acfac a écrit à la Fifa au début de cette semaine.
La Fifa a reporté et délocalisé cette fameuse réunion plus de trois fois, brandissant chaque fois, des arguments qui ont du mal à convaincre. N’est-il pas temps pour vous, d’abdiquer une bonne fois pour toute ?
Je confirme et je le constate avec vous que la Fifa a reporté la réunion à deux reprises et en a changé le lieu à deux reprises également. Ce sont des atermoiements qui étonnent, venant d’une institution qui d’ordinaire est à cheval sur la qualité de l’organisation dans ses compétitions et son administration; et qui souhaitent que ses membres (les fédérations des pays Ndlr) en fassent autant. Nous sommes de ceux qui pensent – au Cameroun et en Afrique – que la même considération doit être due à tous, occidentaux ou non. Et nous attachons du prix au respect de la règle, sans lequel rien de grand, rien de pérenne ne peut se faire. Vous ne soupçonnez pas la force de la vérité et de la justice.
Cette bataille pour la vérité est marquée par des procès, des voyages à l’étranger, des frais de procédures juridiques qui coûtent une fortune. Qui finance toute cette vaste campagne?
Nous avons compris que mutualiser les forces et les efforts, y compris financiers, est une traduction de la solidarité dans notre combat pour le retour au foot. Oui, tout ce que vous citez coûte de l’argent ; et nos membres et sympathisants se privent pour que cela soit possible. C’est pourquoi je vous ai dit plus haut que vous ne soupçonnez pas la force de la vérité et de la justice.
Propos recueillis par C.D.