La Chambre de conciliation et d’arbitrage du Comité national olympique et sportif du Cameroun (Cnosc) a rendu son verdict le 28 mars dernier dans l’affaire qui oppose à travers le président de Ngaoundéré Fc, les clubs de la région de l’Adamaoua à la Fécafoot. L’instance dirigeante du football camerounais doit réécrire l’article 4 du statut spécial des Ligues décentralisées. Le candidat malheureux de la dernière élection de 2009 a expliqué de quoi il est question ce jeudi au cours d’un point de presse à Yaoundé. Lisez plutôt.
Vous avez donné un point de presse pour expliquer une décision de la Chambre d’arbitrage et de conciliation du Comité national olympique et sportif du Cameroun Cnosc). Il s’agit de quoi concrètement ?
Il s’agit d’une action qu’à travers ma personne les clubs de la Ligue régionale de football de l’Adamaoua ont intentée contre la Fédération camerounaise de football, pour revendiquer leurs places d’acteurs du football au sein de la Ligue régionale de l’Adamaoua. Ce qui jusque-là, n’était pas le cas. Cette Ligue régionale, comme toutes les autres d’ailleurs, sont envahies par des personnes qui, normalement, n’ont pas voie au chapitre.
Il s’agit de combien de clubs ?
Pour la saison sportive dernière, il y avait 13 clubs. Mais, aujourd’hui, beaucoup sont dépités et à ce jour il n’y a que huit clubs affiliés. Dans une ligue comme celle-là, il y a 21 personnes qui se présentent comme dirigeants. Donc, c’est 21 personnes qui dirigent aujourd’hui huit clubs. Vous comprenez qu’il y a une incongruité. Mais, là n’est pas le débat.
Il s’agissait de la réécriture de l’article 4 du statut spécial des Ligues décentralisées. Nous avons saisi le tribunal arbitral de la Chambre de conciliation du Comité national olympique et sportif du Cameroun pour lui faire comprendre que cet article 4, qui prévoit le siège et le vote des dirigeants au sein de ligues décentralisées était contraire aux exigences de la Fifa, à la loi camerounaise du 15 juillet 2011. Que cette disposition est contraire au bon sens juridique. Et le Cnosc à travers sa Chambre de conciliation et d’arbitrage a donné raison aux clubs de la Ligue régionale. Cette décision doit faire jurisprudence et doit s’appliquer à toutes les ligues régionales du Cameroun, parce que c’est le même texte qui régit toutes les Ligues régionales.
Comment faut-il réécrire cet article ?
Pour l’écrire, il faut bien qu’une assemblée générale de la Fécafoot soit convoquée. Bien évidemment, avant les prochaines élections et que cet article soit réécrit. Ceci permettra alors de mettre à l’écart les 95% de ces personnes-là qui dirigent le football et qui font des motions de soutien à M. Iya Mohammed qui gère très mal notre football depuis plus d’une décennie. Pour dire les choses simplement, à travers cette décision, c’est la consécration de la dissolution de la Fédération camerounaise de football dans sa composition actuelle.
Croyez-vous en l’application de cette décision du Cnosc ?
Nous nous chargeons nous-mêmes de tout faire pour que cette décision de justice soit exécutée. Vous avez d’un côté les clubs qui revendiquent leurs droits au sein de la Fécéfaoot. Les autres acteurs du football que sont les joueurs, les entraîneurs et les arbitres revendiquent leur place légitime au sein de la Fédération camerounaise de football de l’autre. Il est donc question de mener ce combat, pour que triomphe une fédération de sportifs. Il s’agit de mettre aujourd’hui en branle les voies d’exécution de cette décision. Ce que nous avons commencé à faire, en adressant une sommation à la Fécafoot d’arrêter d’ores et déjà le processus électoral qui a été enclenché depuis un certain temps. Parallèlement, à l’action du ministre des Sports qui agit en qualité d’autorité de tutelle.
Serez-vous candidat ?
La question de ma candidature ne se pose pas encore. Il est question d’assainir, de reconstruire, de mettre en place de bonnes institutions. Et lorsque tout sera mis en place, je vous inviterais à ce moment à me poser cette question de savoir si je suis candidat.
Entretien mené par Antoine Tella à Yaoundé