Comme la plupart des Camerounais, le président de Ngaoundéré FC est convaincu que le mandat du Comité de normalisation de la Fécafoot sera prorogé. Mais il a le sentiment que l’équipe Dieudonné Happi est au bout de ses capacités et que la Fifa a intérêt à les remplacer par de nouveaux acteurs.
« Proroger le mandat du Comité de normalisation participe à une attitude de roublardise. Le Comité de normalisation pour lequel j’ai milité à Conakry avait un mandat de six mois. D’ailleurs j’avais dit à la Fifa que le problème de la Fécafoot pouvait être résolu en trois ou quatre mois ; on n’a pas besoin de plus d’une semaine pour corriger les statuts et même de les traduire dans n’importe quelle langue.
Le Comité de normalisation qui est dirigé par Maître Happi est en train d’emprunter la même voie que l’ancien Comité de normalisation. Nous sommes en train d’aller inéluctablement vers une prorogation du Comité de normalisation. D’ailleurs, je pense que cela est fait à dessein. Je ne connais pas les intentions qui les animent ou les pressions qu’ils reçoivent, mais visiblement, les membres du Comité de normalisation sont dans des manœuvres visant à confisquer le football camerounais.
Je ne suis pas contre la prorogation ; elle s’impose désormais et on n’y peut rien. Ce pour quoi je milite c’est qu’on écarte ce Comité. Il faut un nouveau Comité avec de nouvelles personnes ; parce que l’actuel Comité est un mauvais Comité. J’avais beaucoup d’estime pour Me Happi, mais j’ai l’impression qu’il s’est laissé embarqué dans cette histoire que je qualifie de « mafia du football » tant au niveau national qu’international. Il a trahi sa pensée et a trahi les attentes des acteurs du football comme moi. On finit par comprendre que, lorsqu’il a dit qu’il ne ferait pas un jour de plus à la Fécafoot, c’était un mensonge ».
Recueillis par A.W.