La relation Gérémie Njitap – Samuel Eto’o en est une à enseigner dans les cours de relations humaines. Et c’est cette animosité qu’il y a eu entre ces deux fortes personnalités lorsqu’ils étaient joueurs qui se poursuit à l’orée de leur cinquantenaire. En terme de vrai âge, bien sûr. Si Gérémie Njitap parait calme, soigné et pratiquement civilisé, il ne faut pas s’y méprendre. Il est aussi sanguin que le Président de la Fédération, Samuel Eto’o. Lorsqu’ils étaient en sélection, et que que le jeune Eto’o lui manquait de respect, la nature sauvage de Gérémie se révélait : les coups de poing.
À Bouaké, dans les vestiaires, après la victoire des Lions Indomptables contre la Gambie, des coups ont encore failli pleuvoir. Heureusement. Le Président de la Fécafoot a préféré lâcher son chef de sécurité personnel, Mr Etienne Tamo. Il est rémunéré mensuellement à hauteur de 995 000 FCFA à même les fonds des acteurs du football rien que pour la sécurité de Samuel Eto’o.
Lorsque l’Éthiopien Bamlak Tessema Weyesa , arbitre de la rencontre ayant opposé la Gambie au Cameroun le 23 janvier dernier à Bouaké donne le coup de sifflet final, celui-ci sonne comme la délivrance pour le Cameroun et les Camerounais. On assiste à des scènes de liesse populaire aussi bien à Yaoundé, Douala qu’à à Bouaké.
Njitap – Eto’o : une relation compliquée
Le Président de la Fecafoot comme les images le montrent est en transe et se précipite dans les vestiaires. Il sera bientôt imité par d’autres anciennes gloires au nombre desquelles on peut citer Gérémie NJITAP, Roger Milla, et bien d’autres…
Lorsque le célèbre n°8 arrive dans les vestiaires, il croise le célèbre n°9. Le Président de la Fécafoot est pris au dépourvu parce que n’ayant jamais pensé à ce face-à-face impromptu. Il ne serre plus la main et n’adresse plus la parole à Gérémie depuis des mois. Dans l’euphorie de la victoire, il va tendre la main au célèbre n°8. Gérémi le salue et continue dans le vestiaire.
Une fois rendu dans les vestiaires et au moment de féliciter les acteurs, deux officiers de police de la FECAFOOT l’interpellent. Ils lui demandent de sortir des vestiaires. Exécution des instructions, disent-ils, du Président de la FECAFOOT qu’il vient de croiser en entrant. Il leur répond sur un ton badin tout en continuant à serrer les mains :
Sentant l’étonnement et la désapprobation des joueurs, les officiers de police rebroussent chemin, tout confus… C’est sur ces entrefaites qu’entre en scène le célèbre M. Etienne TAMO, chef du protocole du Président de la Fédération. Ce dernier interpelle le n°8 en ces termes:
Alors qu’il s’apprêtait à lui poser la main sur l’épaule, le célèbre n°8 s’est retourné lui demandant fermement de ne pas tenter de le toucher. S’exécutant, il se mit à vociférer pendant que le Président du SYNAFOC terminait de féliciter les joueurs.
Au moment de prendre congé , le sélectionneur Manager Rigobert SONG arriva. Les deux se mirent à échanger à l’écart, certainement sur l’incident.