Confrontées au sempiternel problème des primes non versées, les joueuses de la sélection féminine du Nigeria, fraîchement sacrées à la Can 2016, viennent d’entamer un sit-in dans leur hôtel d’Abuja afin d’interpeller leur Fédération.
Après le sacre, les grincements de dents ! L’euphorie n’a duré que le temps d’un battement de cils. Les lendemains de la Can sont plutôt amers pour la sélection nationale féminine du Nigeria. Quarante huit heures seulement après leur retour au bercail, les Super Falcons font secouer leur nid. Sacrées championnes d’Afrique pour la 10e fois en 12 éditions, les joueuses du Nigeria ont lancé un sit-in et refusent de quitter leur hôtel à Abuja, rapporte la presse locale. Les Super Falcons entendent protester contre les promesses non-tenues par leur Fédération (Nff), qui leur doit les primes de qualification à la Can féminine 2016 ainsi que leurs bonus de victoires pour la compétition. « Nous sommes fatiguées des mensonges et des fausses promesses de la Nff. Ils nous ont dit qu’on serait payées avant le tournoi au Cameroun mais ce n’est jamais arrivé », a déploré une joueuse, sous couvert d’anonymat, auprès de la Bbc.
Le fantôme de 2004
De son côté, la Nff affirme attendre que le gouvernement débloque les fonds. Le problème des primes est malheureusement un classique pour les sélections au Nigeria, masculines comme féminines. Un cas de figure similaire s’était produit en 2004 avec les Super Falcons, retranchées pendant trois jours dans leur hôtel au lendemain de leur sacre continental, jusqu’à ce que la Nff leur verse leur dû « J’en profite pour demander qu’il y ait davantage de compétitions pour les équipes féminines et que les équipes africaines engagées en compétitions internationales puissent bénéficier du soutien de tous les pays. », dixit la sélectionneuse des Super Falcons, Florence Omagbemi qui lâchait une phrase lourde de sens samedi en conférence de presse. Alors qu’elle n’a reçu qu’un mois de salaire depuis mars avec son staff, l’ancienne internationale vient donc de voir ses protégées monter au créneau. Pour combien de temps ? Affaire à suivre !
Christou DOUBENA