Refroidis par leur contreperformance à la Coupe des Confédérations en juin dernier, les champions d’Afrique en titre qui affrontent les Super Eagles sur la pelouse du Godswill Akpabio International Stadium d’Uyo demain, doivent récolter au moins 4 points sur les deux matchs, s’ils veulent avoir une chance de disputer un troisième Mondial d’affilé.
Défaite interdite ! Match nul à oublier ! Ça passe ou ça casse pour les Lions indomptables qui n’ont désormais qu’une option : gagner. Auquel cas, ils peuvent être sûrs et certains que c’est devant leur petit écran qu’ils vivront la Coupe du monde prévue l’an prochain en Russie. C’est dire que les poulains d’Hugo Broos à l’épreuve de la montagne nigériane, n’ont pas d’autre choix que de surmonter cet obstacle pour espérer valider leur billet d’avion pour Moscou. Mais l’obstacle a pour nom : Nigeria, un vieux client qu’il croisera sur son chemin pour la 20e fois en 49 ans de duel fratricide. Si l’avantage numérique tourne en faveur du Nigéria qui compte 11 victoires dans son escarcelle contre quatre défaites et quatre nuls face à l’équipe nationale du Cameroun, il reste vrai que l’historique au palmarès est largement en faveur de Benjamin Moukandjo et ses camarades. Trois des cinq trophées continentaux remportés par les Lions l’ont été devant les Green Eagles devenus super Eagles.
Accident de parcours
Mais loin de se bercer des succès de la belle époque ou s’éterniser à feuilleter les belles pages de l’histoire, il s’agit pour Bassogog, Aboubakar, Anguissa, Djoum, Ngadeu et Cie, de faire plier ce Nigeria qui évoluera à domicile devant un public largement acquis à sa cause. Ce douzième homme qui constitue un puissant ascendant psychologique pour les hommes de Gernot Rohr, sevré de Can 2017 et déterminés à se tailler une nouvelle couronne d’ambassadeur du continent africain au rendez-vous Russe. Obi Mikel, Moses, Ahmed Musa, Alex Iwobi et la colonie des Verts jurent tous, de faire passer un sale quart d’heure aux Lions dont la dernière actualité n’est du tout pas reluisante. Freinés dans leur élan par la mauvaise copie rendue à la dernière Coupe des Confédérations, les félins ont envie de rugir à nouveau pour démontrer que cette contreperformance n’était qu’un léger accident de parcours et qu’ils restent jusqu’à preuve du contraire, indomptables.
Mission impossible ( ?)
Interrogé à sa descente d’avion tout à l’heure, Benjamin Moukandjo confie que le Onze national est concentré et suffisamment préparés à croiser le fer avec « une belle équipe qui est première du groupe avec 4 points d’avance ». Conscient que cette rencontre est importante et plus que capitale pour le Cameroun, l’attaquant du Jiangsu Suning en Chine promet une victoire du Cameroun en attendant le match retour prévu lundi au stade Omnisport Ahmadou Ahidjo de Yaoundé. Le défi reste donc celui de dompter les Super Eagles, actuellement en tête du groupe B avec quatre points d’avance. Mission quasi-impossible pour certains analystes qui voient déjà les Lions Indomptables manquer l’opportunité de disputer une huitième fois la Coupe du monde, la troisième d’affilée après 2010 et 2014. Un scénario qu’Hugo Broos souhaite éviter.
Surtout qu’une seule place est à pourvoir, l’histoire doit être réécrite par la nouvelle génération des joueurs camerounais et nigérians. Pour l’heure, les rapaces ont des serres bien tranchantes parce que du haut de leur posture de premiers du groupe B, ils ont toutes les chances d’aller en Russie, s’ils s’imposent deux fois face au Cameroun. Leur qualification sera même officielle, si l’Algérie et la Zambie se neutralisent samedi prochain à Lusaka puis mardi à Blida. Lions et Fennecs, présents lors des Mondiaux 2010 et 2014 manqueraient alors l’édition de 2018. Car, pour rappel seule l’équipe qui finit premier de chaque poule participera à la grand’messe du foot planétaire en 2018. Balle au centre !
C.D.