L’enseignant d’économie, consultant et spécialiste en football business est décédé ce lundi matin à Yaoundé des suites de maladie.
A peine a-t-on appris que le Pr Pius Ottou ne se portait pas bien, que la tragique nouvelle de sa mort est tombée ce lundi matin à Yaoundé. Et du coup, ce sont les lecteurs de journaux, les auditeurs des chaînes de radio et les téléspectateurs habitués des débats sur les plateaux de télévision, qui vont être sevrés de cette voix forte, imposante sur les antennes. Le Pr Pius Ottou était très présent sur les plateaux pour débattre de l’actualité politique, économique et surtout sportive.
Bien qu’économiste, on l’a le plus connu par sa virulence dans les questions touchant le football camerounais. Il s’était toujours insurgé contre les méthodes d’organisation et de gestion de ce football. L’on se souvient de l’affaire Bamboutos où il a été l’un des activistes ayant plaidé pour retour de cette équipe en première division quand elle a éclaté en 2007. « J’ai d’ailleurs été fait notable à Mbouda », aimait-il le rappeler. Dans son combat pour la modernisation et la gestion du football camerounais, il a créé le Comité Elect-foot dont il était le coordonnateur national, dans le but «de normaliser le football camerounais. « Il voulait faire du football un monde du donner et du recevoir où tout le monde tirerait son épingle du jeu.
C’était un homme éveillé, un esprit éclairé, une sommité de la connaissance non seulement dans le domaine économique et social, mais beaucoup plus dans le domaine du football. C’est pour cela qu’il s’est élevé contre les dirigeants de la Fécafoot à un moment donné, qui s’appropriaient tous les avantages du football au détriment des acteurs. C’est une grande perte pour le mouvement sportif national », nous a confié Eboa Elame Mikado, journaliste et membre de cette force de proposition. Se présentant toujours comme consultant et spécialiste en football business, il quitte l’aire de jeu sans assister à la réforme de notre football et à la mise en place de nouvelles personnes pour l’animer, comme il l’avait toujours martelé. Le prof s’est tu.