Son style humble et modeste étonne. Méthodique, passionné, il s’assure de régler les détails et est très peu enclin à « jouer dans la cour des autres. On peut avoir l’impression que rien ne déboulonne cet expérimenté coach, des bourdes fracassantes de ses attaquants aux vicissitudes de la vie dans l’engrenage des rapports Ministère-Fédération. Même les décisions injustes, il les rumine sans sourciller, à l’instar de la retrogradation comme coach-adjoint après la qualification des Lionceaux pour les jeux olympiques de 2000 en Australie.
Il est pourtant le fruit d’une formation de haut niveau de Leipzig en Allemagne, la promotion de 1987 après avoir réussi avec brio sa formation à l’Institut National de la Jeunesse et des Sports en 1985.
Rien ne le présageait pourtant à une brillante carrière dans les différentes catégories des équipes nationales puisque sa carrière de joueur ne s’est limitée qu’à de petits matchs dans des formations sans envergure de deuxième division.
Même s’il n’a remporté aucun trophée avec les formations qu’il a dirigées, (Fogap FC de Yaoundé, AS Océan de Kribi, Union sportive de Douala, Canon de Yaoundé), son travail foncier et sa qualité ont été remarqués. Il a alors été nommé dans le staff technique des équipes jeunes des sélections nationales.
Le Cameroun découvre alors ses talents de formateur. Il remporte la médaille d’Or des Jeux Africains de Johannesburg en 1999, résultat qui qualifie le Cameroun pour les Jeux Olympiques de Sydney 2000. Signe que l’on ne croyait pas en sa qualité, le ministre d’alors lui préfère Jean Paul Akono. Les frasques de ce dernier exposent la force de caractère et l’humilité de Ndtoungou. Il est autant célébré que les joueurs eux-mêmes après la victoire finale.
Quand le staff, dirigé par Winfrield Schaefer fut vertement critiqué, il fut nommé coach-adjoint pour stabiliser le groupe. On est en 2003.
Il reviendra chez les seniors dans le collège d’entraîneurs dirigé par Thomas Nkono après la démission de Otto Pfister en 2009.
Il dirigera aussi les espoirs au tournoi olympique de Beijing en Chine et sera sorti par le Brésil aux quarts de finale.
En 2011 en Colombie, il dirige l’équipe junior à la Coupe du Monde de la catégorie. Si le Cameroun était attendu, les choix des joueurs et les choix tactiques ont été décriés. Lui qui pourtant faisait office de favori pour remplacer Clemente à la tête de l’équipe nationale sera accusé d’avoir joué le jeu de certains agents de joueurs en alignant systématiquement leurs poulains au détriment des résultats. Ce rapport de la fédération au ministère jouera en sa défaveur alors que que les Lions se cherchaient un selectionneur titulaire. Il rebondit donc comme coach adjoint des quadruples champions d’Afrique.
B.P. et SS