L’entraineur national des Lions A’ qui est en route pour Brazzaville au Congo où la coupe de la Cemac débute samedi prochain est revenu avec nous sur la préparation de son équipe qui s’est achevée dimanche dans la capitale. Il discute avec nous également de l’ambition de son équipe au moment de quitter le pays.
Vous êtes en route pour le Congo pour prendre part à la coupe de la Cemac. À quel niveau se trouve le moral des troupes?
Le moral est au beau fixe. Nous avons fait le maximum pour que tout soit respecté et que le déplacement pour Brazzaville se passe dans de très bonnes conditions.
Sur quoi avez-vous travaillé pendant les deux semaines du stage?
Nous avons mis un accent particulier sur la cohésion du jeu parce que les jeunes gens ont vraiment tardé à se mettre dans le bain. Nous avons privilégié ce côté ce qui devrait nous permettre d’avoir un groupe soudé, dans le quel les gens s’entendent parfaitement. C’est ce que nous avons recherché lors de ce dernier stage.
Est-ce qu’on peut parler de cohésion quand on sait que les joueurs de Coton Sport de Garoua sont arrivés en stage avec un gros retard ?
En réalité, il n y a pas eu de problème parce que ce sont les anciens de cette équipe. Ils ont retrouvé leurs anciens coéquipiers. Vous savez, quand un joueur a quand même un strict minimum, il n’est pas compliqué de l’intégrer dans un système de jeu. Ce sont des gens qui ont une bonne base. Ils n’ont pas eu de la peine à rejoindre les autres qui travaillaient depuis quelques jours. Nous pensons plutôt que c’est une bonne symbiose.
Que répondez-vous à ceux qui pensent que vous avez fait la part belle aux joueurs d’Astres de Douala, votre équipe ?
Je n’ai reconduit que ceux que mes prédécesseurs ont toujours convoqués. Il y a longtemps il y a toujours eu 7 joueurs d’Astres de Douala chez les Lions A’, chez les Juniors et même les cadets. Je n’ai rien crée. Ils continuent à être les meilleurs et je les ai sélectionnés comme mes prédécesseurs l’ont fait. De l’autre côté, les joueurs des différents clubs sont en vacances depuis plus de trois mois. On va à une compétition immédiate et on ne peut aller qu’avec des joueurs qui ont quelque chose dans les jambes et ceux qui ont continué à travailler. C’est Coton Sport de Garoua, Astres FC de Douala et Fovu de Baham, et ce sont les joueurs de ces équipes qui ont constitué l’ossature première. On aura pas exagéré si on prend 7 joueurs de Coton, 7 joueurs de Astres et 5 joueurs de Fovu de Baham.
Vous avez choisi de mettre sur la liste des vingt-deux, deux joueurs qui sont plutôt en stage avec les juniors : Franck Kom et Sali Edgard. Pourquoi amener dans une compétition les joueurs qui s’entrainent plutôt avec une autre sélection nationale ?
Comme je le disais tantôt, quand un joueur à une base, on ne réfléchit pas beaucoup. Il faut savoir que les deux-là font partie de cette équipe. Ils ont pris part aux qualifications pour le CHAN. Ils jouent avec les juniors simplement parce qu’ils en ont encore l’âge. Ce sont des joueurs qui appartiennent à cette équipe des Lions A’.
Dans la liste des joueurs qui vont au Congo, vous avez retenu uniquement deux gardiens de but laissant de côté le jeune Djoky. Qu’est-ce qui justifie ce choix ?
Nous n’avons pas choisi de laisser le jeune Djoky. C’est que dans un premier temps, administrativement, il n’était pas prêt et comme vous savez il faut envoyer les listes avant à la Cemac. Mais je crois que ce n’est que partie remise pour lui.
Vous allez au Congo pour quel objectif ?
On ne va pas mâcher les mots. L’année dernière, le Cameroun a fait piètre figure dans cette compétition. C’est pourquoi nous devons redorer le blason de cette équipe. Nous allons nous battre pour ramener le trophée de la Cemac au pays.
Avez-vous l’équipe pour ?
Je pense, avec ce que nous avons mis sur pied, nous allons nous battre pour ramener le trophée au Cameroun.
Est-ce que sur le plan administratif les choses se sont bien passées quand on sait que vous avez souhaité vous entrainer à Douala et que finalement c’est à Yaoundé que le stage s’est déroulé ?
On jouera essentiellement à Brazzaville et le stade Massamba Debat c’est le gazon naturel. Dans un premier temps, il nous avait été annoncé que nous jouerons à Pointe-Noire d’où notre demande de travailler à Douala. Nous pensons n’avoir rien perdu, en revenant sur Yaoundé. Au contraire, on aura tout gagné parce qu’on nous a permis de travailler dans la cuvette de Mfandena. Administrativement, nous n’avons pas connu de problème majeur
Propos recueillis par Guy Nsigué à Yaoundé