Le Cameroun affronte finalement le Gabon dimanche prochain à Yaoundé, à l’occasion du dernier tour éliminatoire du Chan 2014. Le sélectionneur des Lions A’ livre son sentiment et sa peur pour cette rencontre
Qu’est-ce que ça vous fait de savoir que le Cameroun peut encore se qualifier pour le Chan 2014 ?
C’est une grande joie pour nous. C’est surtout une bonne nouvelle. C’est vrai qu’on n’a jamais cessé d’espérer. Mais je suis un peu inquiet parce que nous sommes à quelques jours de la confrontation avec le Gabon, et ne nous n’avons pas encore débuté le stage. C’est la grande inquiétude de tout entraîneur qui aimerait bien avoir plus de jours devant lui pour pouvoir peaufiner quelque chose de bon. Quand les joueurs sont dispatchés dans les clubs, ce n’est pas la même chose que lorsque nous sommes en stage. Parce que nous travaillons la cohésion du groupe, et non les individualités. Il ne nous manque plus qu’à rentrer en stage afin de pouvoir faire la différence dimanche prochain face aux Gabonais.
La suspension du Cameroun a certainement freiné l’élan de vos joueurs …
Je crois que freiner l’élan est une expression assez légère pour le dire. Les joueurs ont été cassés par cette suspension. C’est toute une ardeur qui avait été mise sur pied et avec cette suspension à laquelle on ne s’attendait pas, ça n’a pas été facile de gérer. Nous sommes simplement conscients d’une chose, c’est que : nous allons faire tout notre possible pour que tout se déroule bien. Les enfants ont passés deux stages ensemble. Les quelques jours qui vont nous être impartis vont nous permettre de gérer.
Est-ce qu’il y aura des changements dans le groupe ?
Nous avons déjà un noyau dur. Impossible d’intégrer de nouveaux joueurs. Nous n’avons pas assez de temps pour recommencer l’observation. Si tout le monde est présent, on va juste essayer de recréer l’ambiance qui a été là il y a quelques jours.
Comment comptez-vous préparer cette rencontre ?
Nous souhaitons commencer demain. Le plus tôt sera le mieux. Nous allons insister sur la remise en place du groupe. C’est tout ce que nous recherchons aujourd’hui. Et nous pensons qu’avec ça, nous allons pouvoir tenir la dragée haute au Gabon qui à un moment donné a baissé la garde tout en préparant déjà la suite.
Est-ce que les délais vont vous permettre de faire une bonne préparation ?
Le préjudice est déjà là. Deux ou trois jours pour une rencontre aussi capitale, on ne peut même pas imaginer. Ce n’est pas de notre faute. C’est avec le cœur noué que nous allons préparer cette rencontre. Mais nous allons essayer avec ce court délai de mettre sur pied une équipe capable de remporter le match.
Les Gabonais boudent cette rencontre. Pour vous, est-ce une guerre psychologique ou ce sont les Lions A’ qui font simplement peur ?
C’est normal que les Gabonais boudent. Ils ont d’abord été déclarés qualifiés. Immédiatement c’était la fête. Ils ont commencé à préparer la suite de la compétition. Maintenant, ils doivent rejouer. Ce n’est pas évident. Parce que c’était une déclaration écrite de la Caf qui les a annoncés qualifiés. C’est normal que les Gabonais se plaignent un peu, avant de voir comment ils vont finalement accepter de rejouer ce match. Auquel cas, ce sont eux qui vont se retrouver dans la même situation que les Camerounais.
Comment comptez-vous gérer l’absence des joueurs de Cotonsport qui préparent un match important en Ligue des Champions ?
La Caf a reprogrammé le match de Cotonsport. La date de cette rencontre ne coïncide pas avec ce match que nous allons livrer à Yaoundé. Avec un peu de chance, nous pourrons récupérer ces joueurs pour le match aller. C’est plutôt le match retour qui coïncide avec le match aller de Cotonsport. En ce moment-là, nous saurons comment faire.
Propos recueillis par AW