L’entraîneur-adjoint chargé de la préparation physique de Canon fait une lecture du match et indique ce qui n’a pas bien fonctionné au sein de son équipe. Il a aussi une dent dure vis-à-vis de l’arbitre du match. Entretien.
Narcisse Tinkeu : « Ndoumbé Bosso a été aussi plus expérimenté que nous »
Qu’est-ce qui n’a pas marché au cours de ce match, du côté de Canon de Yaoundé ?
Nous sommes grandement déçus. Nous avons préparé ce match en tenant compte de tous les paramètres. Nous l’avons préparé dans la sérénité. Madame la présidente, Céline Eko, a mis à notre disposition tous les moyens nécessaires pour préparer cette finale. Malheureusement, et il faut être honnête, nous avons manqué de réalisme. Surtout en première mi-temps où nous avons eu deux à trois occasions de buts qui pouvaient nous permettre d’ouvrir le score. Les enfants ont été naïfs devant les buts adverses. Canon de Yaoundé n’a pas l’habitude de parler des arbitres. Mais, je suis vraiment déçu par le comportement de ceux qui ont dirigé cette finale. En première mi-temps, nous avons obtenu un penalty qui n’a pas été sifflé. En plus, cet arbitre expulse notre défenseur central. Même en infériorité numérique, nous avons eu la maîtrise du jeu. Sauf qu’à la fin, les joueurs ont semblé plus épuisé mentalement et cela s’est ressenti lors de la séance des tirs aux buts sur le plan psychologique. Nous espérons tirer les leçons de cette défaite qui nous fait vraiment mal. Nous tenions à offrir ce trophée à toute la grande famille de Canon de Yaoundé.
Et comment avez-vous trouvé votre adversaire, Yong sport academy ?
Sincèrement, je n’ai pas trouvé cette équipe très fameuse, même si sur le plan sportif il est normal que je la félicite. C’est une victoire méritée. On doit être Fair-play. Honnêtement, sur le plan du jeu, elle ne devait pas nous dominer et cela s’est vu sur le terrain. Une finale ne se joue pas ; elle se gagne et Yong sport a bien compris cela. Ndoumbé Bosso a été aussi plus expérimenté que nous dans la gestion du match, et c’est un aspect qui a été un atout pour Yong sport.
Il vous est reproché d’avoir changé de gardien de buts alors qu’il a fait un match irréprochable. Qu’est-ce qui s’est passé ?
En général, quand une stratégie marche, c’est bien. Mais, quand elle ne marche pas on assume. Ce sont des choses connues par les entraîneurs de football. Nous assumons le choix que nous avons fait. A Douala, en demi-finale, cette stratégie a bien marché. Malheureusement, les gens ne nous ont pas félicités. Nous sommes dans une équipe très compliquée. Nous avons préparé François Beyokol pour jouer les tirs aux buts si ça arrivait. Nous étions tous unanimes là-dessus, joueurs et encadrement technique. Nous l’avons fait entrer à la dernière minute pour tenter l’exploit que nous avons réalisé à Douala en demi-finale. Ça n’a pas marché et c’est ça le sport.
Vos tireurs ont aussi fait preuve de maladresse …
Il y a ce qu’on appelle l’environnement d’un match comme la finale de la Coupe du Cameroun devant le chef de l’Etat, en présence de plus de 30 000 spectateurs. Nos joueurs, qui n’ont pas l’habitude de ce genre d’arène ont eu quelques manquements sur le plan mental. Ceux qui ratent leurs tirs sont les meilleurs en la matière au sein de Canon de Yaoundé. Le gardien de Yong sport a été dans le bon coup.
Entretien mené par Antoine Tella à Yaoundé