En séjour en France et en Allemagne il y a quelques jours, le préparateur physique de l’équipe nationale des U23 y a passé un stage de perfectionnement circonscris à son domaine d’activité. Egalement encadreur technique au Canon sportif de Yaoundé, Narcisse Tinkeu revient sur les articulations qui ont meublé ce stage et les enseignements qu’il en a tirés.
Depuis plus d’un mois, on ne vous a plus vu dans l’encadrement technique du Canon sportif de Yaoundé. Avez-vous démissionnez ?
Effectivement, il y a quelque temps que je ne suis plus sur le banc de mon club de cœur, le Canon de Yaoundé. Comme vous le savez, j’ai effectué un court séjour en Europe et cela m’a pris quelques jours de préparation administrative où j’étais peu ou prou à la disposition de l’équipe, mais tout s’est fait de façon formelle ; car par respect pour la déontologie professionnelle, j’ai toujours pris le soin d’informer ma hiérarchie sur les détails de mon projet, de mon séjour, que ce soit avant, pendant ou après. Je suis revenu je n’ai pas encore repris du service, mais moins par ma volonté que par celle de ma hiérarchie. Je suis lié au club jusqu’à la fin du championnat et honnêtement en ce moment ma situation importe peu car le Canon reste une institution et le plus important c’est de maintenir le club en ligue 1 et remporter cette coupe du Cameroun. Mes prières pour l’instant y sont consacrées en tout cas, le reste on verra plus tard.
Sur quoi portait le stage en question ?
J’ai fait quelques jours en Europe, notamment en France et en Allemagne. Je m’inscris dans la logique de la formation continue. Vous savez j’ai une triple formation : professionnelle, académique et professionnelle spécialisée. Dans cet ordre d’idées, en plus d’être un homme de terrain, je suis également chercheur. En tant que tel j’ai été admis à la faculté des sports de l’UB (Université de Bourgogne). Ce qui est certain c’est que nous avons la chance d’avoir été très bien formé par nos multiples enseignants que ce soit à l’université, à l’INJS ou à la Fécafoot. J’ai par votre voix ici l’occasion de leur rendre hommage parce que lorsque vous vous frottez au monde épistémologique d’ailleurs, vous êtes respecté par votre savoir et vos savoir-faire, à cet instant vous vous rendez compte de la chance que vous avez d’apprendre auprès d’éminents professeurs et instructeurs.
Quels enseignements tirez-vous de cette expérience ? Quelle différence avez-vous perçu pendant votre stage entre le coaching pratiqué en Europe et celui du Cameroun ?
Sur le plan un peu plus spécifique, j’ai eu des séances de travail au CEP (Centre d’Expertise et de Performance en Préparation physique) Gilles Cometti, qui est en matière de préparation physique une référence mondiale. Nous avons abordé les thèmes tels que la récupération, les tests… nous avons visités toutes les installations et équipement de pointe où la plupart des équipes françaises de toutes les disciplines viennent construire leur succès. Avec le Directeur du CEP Nicolas Babault, nous avons eu un contact très fructueux, contact rendu possible par le docteur Sylvain Monkam Tchokonté, ancien préparateur physique des Lions qui est dans un grand projet qu’il viendra lui-même ici porter aux autorités sportives du pays. J’ai aussi séjourné pendant trois jours en Allemagne où j’ai noué de très bons contacts avec des responsables des clubs des villes de Ludwighafen et de Mannhein.
Cette expérience peut-elle également profiter à votre club actuellement en ballotage très défavorable en Ligue 1 ?
Sincèrement ce séjour est plus que positif. Comme lors de chaque session de formation, j’ai beaucoup appris, mais également j’en ai profité pour nouer des contacts. Et à court terme, je compte mettre les connaissances à la disposition de mon équipe bien évidemment, mais surtout à moyen terme, en tant que Préparateur Physique des Lions Espoirs. Dans les perspectives, je pense également qu’à long terme ce projet sera bénéfique pour l’ensemble des sportifs camerounais ; c’est sur ce pan de la question que nous allons travailler dans les prochaines années.
Recueillis par Armel Kenné