Assurance donnée par le ministre des Sports et de l’Education physique, lors d’un récent point de presse donné dans la salle de conférence du stade principal du Complexe Sportif d’Olembé à Yaoundé.
Les oiseaux de mauvais augure, les spécialistes des manœuvres de désinformation et de manipulation, les adeptes de la conspiration antipatriotique comme ils ont été qualifiés par Narcisse Mouelle Kombi, ont certainement eu les oreilles qui sifflaient hier. Il faut dire qu’ils en ont pris pour leur grade au cours du point de presse du ministre des Sports et de l’Education physique (Minsep), par ailleurs président du Comité local d’organisation de la coupe d’Afrique des nations Total Energies Cameroun 2021.
La compétition, qui affiche un nouveau nom, était justement le point central de cette rencontre avec les médias dans la salle de presse du Complexe sportif d’OIembe. Un choix loin d’être anodin. Le stade, retenu pour accueillir les cérémonies d’ouverture et de clôture du tournoi du 9 janvier au 6 février 2022, fait en effet l’objet de nombreuses supputations quant à sa réception dans les délais. Narcisse Mouelle Kombi, après un tour du propriétaire devenu quasiment routinier, a tenu à démontrer aux hommes des médias, et par ricochet à l’opinion nationale et internationale, que le stade sera prêt. Une assurance confirmée par Magil, maître d’œuvre des travaux, pour qui « la livraison de novembre est garantie ».
Pas d’inquiétude donc à avoir, selon le Minsep, qui était accompagné du Secrétaire général du ministère de la Communication, Félix Zogo et du secrétaire général des services du gouverneur, Simon Etsil. Le gouvernement passe donc un message clair : aucun retrait de la CAN 2021 au Cameroun n’est envisagé, ni envisageable. Mieux, selon Narcisse Mouelle Kombi « la CAN 2021 est un acquis et la question d’une réattribution à un autre pays n’est pas à l’ordre du jour. Le Cameroun, sous l’impulsion du chef de l’Etat, a consenti d’énormes sacrifices et efforts pour l’organisation, dans les meilleures conditions possibles, de la prochaine CAN ». Peut-on être plus clair ? Il faut dire que le report de la cérémonie du tirage au sort de cette compétition, initialement prévue le 25 juin prochain à Yaoundé, a été l’occasion de nombreuses interrogations et rumeurs. Depuis quelques jours, le spectre d’un retrait de la CAN 2021 plane ainsi dans l’opinion nationale et internationale.
D’où cette sortie du Minsep pour remettre les choses au clair : « Le report, pour des raisons internes à la Confédération africaine de football (CAF), ne pose absolument aucun problème à aucune des parties. Le COCAN avait pris toutes les dispositions pour ce tirage au sort. » Pour le président du COCAN, les rumeurs autour d’un retrait n’ont donc pas lieu d’être. D’autant que le Cameroun affiche une offre infrastructurelle plutôt enviable. La preuve avec les cinq stades récemment validés par la CAF pour abriter les matchs des éliminatoires du Mondial Qatar 2022. Quant aux autres aspects concernés, à savoir l’hébergement, le transport, le volet sanitaire, etc., leur mise en oeuvre est également appréciable de l’avis du Minsep. « Toutes les recommandations de la CAF, dont la plupart sont liées à la maintenance des infrastructures, ont été prises », précise-t-il.
Le cas Garaoua
S’il reconnaît un ralentissement et des inquiétudes sur certains chantiers dans la ville de Garoua à l’instar de l’hôtel Benoué en cours de réhabilitation, Narcisse Mouelle Kombi s’est voulu rassurant. « Nous nous renseignons quotidiennement sur l’évolution des travaux qui en sont aux finitions. Il n’y a pas de problème du point de vue de Garoua ». De là à supposer que le Cameroun pourrait relever le défi de l’organisation s’il fallait accueillir 24 équipes dans un mois ou deux, il n’y a qu’un pas que l’hôte des médias a franchi sans sourciller.
En clair, le pays entend profiter des sept mois qui lui restent pour peaufiner son organisation. Et ce, en toute intelligence avec une CAF entrée dans une nouvelle ère avec l’arrivée de Patrice Motsepe. La présence du SG de l’instance africaine, Veron Mosengo-Omba, du 14 au 16 juin prochain à Yaoundé, devrait en tout cas être une occasion de prouver que les deux parties s’acheminent lentement mais sûrement, et toujours main dans la main, vers ce 9 janvier 2022.