Nouvel organisateur, nouveau sponsor, nouveau règlement, nouvelle formule et nouvelles ambitions : que doit-on attendre de la saison de football qui va livrer sa première journée ce dimanche dans les quatre villes retenues pour le championnat ?
Le terrain reprend son droit de citer. Après près de huit mois d’attente et de Coupe d’Afrique des Nations, les clubs du championnat de MTN Elite One redescendent dans l’arène. Le coup d’envoi de la saison 2021-2022 a été donné mercredi à Mbouda. Et c’est le club local de Bamboutos qui l’a emporté sur le vainqueur de la Coupe du Cameroun PWD de Bamenda (1-0). Ce dimanche, les matchs de la suite de la première journée sont au programme. D’autant que cette saison s’annonce d’ores et déjà charnière.
Semengue à la baguette, Eto’o au pied du mur
L’entreprise de téléphonie MTN marque son retour au poste de sponsor. La Fécafoot elle, a une nouvelle équipe dirigeante à sa tête avec un certain Samuel Eto’o à la baguette. La Ligue de Football Professionnel étant toujours suspendue, un Conseil transitoire en charge de l’organisation des championnats professionnels a été mis en place avec comme président, le Général d’armée Pierre Semengue. Et les premières rencontres avec les présidents de clubs ont débouché sur des changements plus ou moins innovants. Tenez, les championnats qui réunit 25 clubs répartis en deux groupes se joue dans quatre villes bien distinctes. Il s’agit de Yaoundé, Douala, Bafoussam et Limbe. Places de leaders, victoires impératives… Il faut absolument terminer parmi les deux premiers de chaque groupe pour espérer terminer champion du Cameroun 2022.
Coup de pouces aux clubs
Mais déjà, les clubs peuvent s’estimer heureux. Ce sont eux, les grands gagnants de cette nouvelle saison ; la Fécafoot a doublé la subvention à eux destinée. L’enveloppe est passée de 10 millions à 20 millions de francs par club. En plus, l’instance que dirige Samuel Eto’o s’est engagée à financer les déplacements et l’hébergement des clubs lors de chaque journée du championnat MTN Elite One. Une série d’hôtels a d’ores et déjà été réquisitionnée à cet effet. L’objectif étant non seulement de permettre au championnat de jouer à une bonne fréquence, mais surtout permettre aux joueurs d’évoluer dans de bonnes conditions.
Le cas Coton Sport
Mais dans tout aussi, il y a aussi la situation de Coton Sport à régler. Le club phare du Septentrion menace de boycotter la saison. Parce que la ville de Garoua, son fief, ne fait pas partie des hôtes de la compétition. Les Cotonculteurs sont actuellement en Egypte où ils vont disputer leur cinquième match de la phase de groupes de la Coupe de la CAF. Dès leur retour au bercail, la question devra être posée. Un championnat sans le tenant du titre ne saurait être valorisant pour l’équipe dirigeante de la Fécafoot. Surtout que la course vers le titre promet des rencontres électriques. Avec d’un côté, des clubs en totale déliquescence, comme UMS, Union de Douala ou le mythique Canon de Yaoundé. Mais aussi d’autres, comme PWD de Bamenda, Fovu de Baham ou Eding de la Lékié, annonciateurs de jolies promesses.