Pourquoi le club phare de Loum a rejoué le week-end dernier, après avoir annoncé son retrait du championnat camerounais.
La nouvelle est tombée le 10 février dernier. Dans un communiqué signé par son secrétaire général, l’UMS annonçait son retrait du championnat national. Les raisons évoquées étant le «traitement inhumain de la part de la Fécafoot» et le non-respect de ses engagements. Or, deux plus tard, le club de Loum a repris le chemin des terrains. L’équipe de Pierre Kwemo a même remporté son match contre Stade Renard (1-2).
Pourquoi cette volte-face ? Le secrétaire général du club répond qu’il s’agit d’une volonté des joueurs. Rien à voir avec une éventuelle menace ou des garanties de la Fédération de football. UMS envisage toujours de se retirer de la compétition si la Fécafoot ne lui verse pas les 37 millions de FCFA restants de la subvention de cette saison. « Ce sont les joueurs qui se sont engagés à prendre part à la rencontre, a confié au Messager, Joseph Tchungno. Le président leur a accordé cette chance de jouer au moins deux matchs. Et si la Fécafoot ne donne pas des suites favorables par rapport à leurs obligations, nous allons être forfaits comme c’était prévu dans notre communiqué ».
L’Acec de connivence avec la Fécafoot
En difficulté financière, le secrétaire général d’UMS de Loum déplore le mutisme de leur syndicat, l’Association des clubs d’élite du Cameroun. « Par le passé, l’Acec était toujours prête à défendre l’intérêt général des clubs. Maintenant, confrontés à cette difficulté, nous avons pris le bâton du pèlerin juste parce que nous pensons que nous pouvons être la voix des sans voix. Étant donné que tout le monde a peur de se prononcer. S’il y a une réaction de la part de la Fécafoot, c’est pour tous les clubs. Nous sommes capables de gérer notre club sans penser à la Fécafoot. Quand nous avons déposé le bilan partiel de la phase aller, le coût des dépenses était à hauteur de 60 millions de FCFA. Où le bas blesse est que quand la Fécafoot se prononce, elle ne réagit pas à ses obligations ».