Eliminée depuis la deuxième journée des matchs de poule, l’équipe nationale féminine U-17 du Cameroun, qui a vécu le sacre de la Corée du Nord devant le petit écran, a certainement pris de la graine dans cette compétition où les cadors ont imposé leur diktat sur les néophytes. Que retenir de cette première expérience qui fût plutôt laborieuse pour nos U-17 ?
La Corée du Nord sur le toit du monde ! Ce sont les pouliches de Sin Jong Bok qui ont finalement remporté le trophée de la Coupe du monde de football féminin des moins de 17 ans qui a été disputée en Jordanie. La Championne en titre sur le continent asiatique a montré sa suprématie devant une autre formation soeur, le Japon à l’issue des tirs aux buts (5-4). Rideaux donc sur une compétition dont le clap de fin a donné à voir un match tendu et spectaculaire qui a connu son épilogue en consacrant la Rdp Corée reine du monde, après sa victoire en finale. Entre maîtrise du jeu offensif, solidité défensive et dispositifs tactiques parés à toute épreuve, le public du Stade international d’Amman s’est régalé, malgré l’absence de buts pendant le temps réglementaire (0-0).
Le miracle ne s’est pas produit
L’Espagne avait été privée de son rêve de soulever le trophée après sa défaite en demi-finale, mais les larmes ont séché et c’est avec un grand sourire sur le visage et une médaille de bronze autour du cou que la Rojita repart de Jordanie, après avoir dominé le Venezuela dans le match pour la troisième place. Outre la composition du podium, l’ultime journée de Jordanie 2016 a révélé les lauréates des récompenses individuelles, et notamment le Ballon d’Or Adidas remis à Fuka Nagano. Lauréate de l’épreuve en 2014, la capitaine et milieu de terrain du Japon était déjà entrée dans l’histoire du tournoi en devenant la première joueuse à disputer deux finales de cette compétition. Et le Cameroun dans cette pluie de lauriers ? La messe était dite pour Soline Djoubi et ses coéquipières depuis le 07 octobre. Le miracle ne s’est pas finalement réalisé. Chaleureusement félicitées par leurs « grandes sœurs » de la sélection A au lendemain de leur qualification, les Little Lionnesses espéraient pourtant une première participation à l’épreuve mondiale digne de celle de leurs aînées, huitième de finalistes à Canada 2015.
Volonté de fer
Le coach Minkreo Birwe n’a malheureusement pas s’appuyer sur championnat féminin de jeunes au Cameroun, quoique ses innombrables opérations de détection lui ont permis de constituer une équipe qui allie volonté de fer et imprévisibilité. Après les défaites contre le Canada et le Venezuela, Carole Mimboé (sacrée femme du match à l’issue de la finale de la Coupe du Cameroun avec Louves Minproff Ndlr) et ses camarades n’ont pu sauver l’honneur en battant l’Allemagne. Le Cameroun a donc quitté la compétition rapidement, avec plus ou moins de regrets et l’envie de revenir le plus vite possible pour faire mieux. Assurément elles ont beaucoup appris auprès des cadors qu’étaient leurs adversaires en match de poule. Il ne reste plus qu’à la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) et le ministère des Sports et de l’éducation physique, de poursuivre et de stimuler avec sérieux et en toute objectivité la détection des talents depuis les écoles primaires jusqu’aux lycées et collège. Cela s’appelle la planification. Car, l’époque des générations spontanées est révolue !
Christou DOUBENA