Quelques semaines seulement après la coupe des confédérations qui a vu Camerounais et Brésiliens s’opposer, les footballeurs des deux pays se retrouvent ce soir à Tampere.
C’est dans le cadre de la coupe du monde des moins de 17 ans, que les jeunes lions indomptables vont croiser le fer avec les héritiers de Pelé. Jusqu’ici, les deux équipes ne se sont pas rencontrées dans cette catégorie d’âge. Pour autant, la rencontre ne va pas manquer de piquant, quand on imagine la rivalité de plus en plus grandissante, entre les magiciens brésiliens et les maîtres du continent africain. Avec des relents de revanche, côté brésilien ! En effet, au cours des dernières confrontations entre les deux pays, le Cameroun a enregistré deux victoires éclatantes, l’une en quart de finale des Jeux olympiques de Sydney en 2000 et récemment, en match de poule de la coupe des confédérations en France. Si des observateurs estiment ( à tort ! ), que ces deux défaites sont intervenues dans des compétitions de moindre importance, il est à relever que l’orgueil des Sud-américains a été titillé, d’où l’enjeu de la rencontre de ce soir.
Le Brésil, qui a participé à neuf éditions, avec deux victoires finales, aborde cette compétition en quête de rachat. Pour la première fois en cinq éditions, les » Auriverdes » n’ont pas été champions de leur continent. De plus, l’équipe dirigée par Marcos Paqueta, contrairement à la tradition brésilienne, n’offre pas un visage particulièrement reluisant. La force de cette équipe réside dans sa défense, avec son gardien de buts Bruno qui y tient un rôle prépondérant. Néanmoins, les attaquants Evandro Roncatto et Abuda seront à surveiller de très près. Le Cameroun qui fera ses premiers pas en coupe du monde, va lui aussi compter sur une organisation de jeu où les défenseurs devront faire la décision. La discipline et la rigueur défensive sont le ferment du jeu camerounais. Pour mettre en difficulté l’arrière-garde brésilienne, les Lionceaux possèdent en Landry Nguemo, Serge Ngal et Jean Mbouemboue un trio offensif capable de prouesses. Le capitaine de l’équipe Gilbert Momo Epando, quant à lui, va assurer l’organisation du jeu au milieu du terrain. Bon à savoir, les deux derniers néophytes du continent en coupe du monde ont remporté leur premier match. En 1997, le Mali a pris le meilleur sur la Nouvelle Zélande sur le score de quatre buts à zéro et en 1999, le Burkina Faso a été plus fort que la Jamaïque, un but à zéro. De son côté, le Brésil ne s’est plus incliné dans un match de groupe depuis 1989. Autant dire qu’entre Brésiliens et Camerounais, le choc vaudra le détour.
Simon Pierre ETOUNDI