Quelle saveur aurait eu la suite de la coupe du monde 2014 si le Brésil, le pays organisateur avait été éliminé ce samedi soir? Malmenés par une équipe du Chili joueuse cadencée par son attaquant vedette Alexis Sanchez, Neymar et les siens ont tremblé et imploré les dieux du football de les laisser poursuivre la compétition. Mais cela a failli de peu, de très peu même pour que le Chili explose la constellation de stars qui constitue le Brésil.
Au terme d’un match haut en suspens, le Brésil se qualifie pour les quarts de finale en battant le Chili (1-1, 3 tab à 2). Julio César a sauvé la Seleçao lors de la séance des tirs au but. Techniquement moyens, les Brésiliens sont parvenus à assumer la pression et affronteront la Colombie ou l’Uruguay vendredi prochain.
S’il fallait une image pour se figurer le soutien du Brésil pour son équipe, l’Estadio Mineiro, recouvert de jaune, suffit à mesurer l’ampleur de cette ferveur. Et, dès le début du match, les 22 acteurs ne faisaient rien pour calmer l’ambiance. De la frayeur du stade après que Vidal avait heurté Neymar (7e) aux incursions infructueuses du Barcelonais, l’atmosphère était encore supportable. Elle devenait folle quand David Luiz reprenait victorieusement une tête déviée de Thiago sur coup franc (1-0, 18e).
Le rythme ne retombait pas, bien au contraire. Le Chili parvenait enfin à prendre le contrôle du jeu et un quart d’heure après l’ouverture du score, Alexis Sanchez s’infiltrait dans la surface de Julio César pour le tromper d’une frappe croisée à ras de terre (1-1, 32e). Tout à refaire pour les Brésiliens, surtout que Hulk, Oscar et surtout Fred n’aidaient pas vraiment Neymar, dangereux à chaque fois qu’il s’invitait dans la surface (36e, 39e). Les deux équipes se retrouvaient dos-à-dos à la fin de la première période. De quoi tendre encore un peu plus le peuple Auriverde.
Les frissons sans la libération
Au retour des vestiaires, les Chiliens prenaient l’ascendant et s’installaient dans la moitié de terrain brésilienne. Hulk enflammait le stade avec un but du bout du pied, mais il effectuait son contrôle du bras (55e) et écopait d’un carton jaune pour cette faute. La Seleçao, qui tremblait ensuite sur cette frappe d’Aranguiz déviée sur sa ligne par Julio César. Parcouru de frissons, l’Estadio Mineirão espérait en vain sur trois grosses occasions des Auriverdes (74e, 81e, 83e).
Le Brésil éprouvaient des difficultés depuis le début de ce Mondial et ce match contre le Chili n’échappait pas à la règle. Les prolongations venaient tendre un peu plus les 22 acteurs dont les tacles créaient des interruptions de plus en plus longues, la fatigue n’aidant pas à la production de beau jeu. Seuls Oscar (102e) et Hulk (104e) inquiétaient Claudio Bravo pour le Brésil, tandis que Pinilla, remplaçant de Vidal, se distinguait par son imprécision sur une frappe de loin (111e), avant de jeter un froid en trouvant la barre transversale de Julio César (120e)
Julio César, le grand jeu
Avec la séance de tirs au but, le suspens devenait insoutenable pour le Brésil. Les hommes de Luiz Felipe Scolari, à bout de forces, sortaient le grand jeu par l’intermédiaire du gardien Julio César. Si Claudio Bravo arrêtait le tir au but de Hulk, le portier brésilien réalisait deux parades et mettait la Seleçao sur les bons rails. Le dernier tir, raté, de Jara, envoyait les Brésiliens en quart de finale. Et constituait un dénouement de folie pour un Brésil renversant.
Thibaud Le Meneec
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