En séjour au Cameroun, l’entraineur adjoint des Lions indomptables, chargé de la préparation des gardiens de buts s’est lui aussi mis à la prospection des joueurs locaux en vue de la prochaine Coupe du monde, quelques temps seulement après le passage de son patron dans l’encadrement technique de la sélection nationale, Volker Finke. L’ancien portier international camerounais était présent dimanche au classico de Ligue 1 qui a opposé le Canon sportif de Yaoundé à l’Union sportive de Douala, deux grosses légumes du football local.
Si Songo’o s’est voulu moins loquace sur la préparation de la Coupe du monde à venir, il n’a pas caché que c’est évidemment dans la continuité de cette préparation qu’il s’est rendu au pays, question de prospecter au championnat national pour en extirper un ou quelques joueurs locaux pour le mondial 2014. « Je suis venu regarder un match de football. Et il est évident que s’il y a un joueur camerounais qui peut sortir du lot, il n’y a pas de problème », a-t-il déclaré à la fin des premières 45 minutes de cette rencontre.
Cependant, pas très certain que l’entraineur des gardiens des Lions ait été énamouré par le talent d’un jour dans ce match, qu’il a trouvé d’un goût fade, et pas au rendez des attentes d’un classico d’envergure. « Quand il n’y a pas de spectacle, le public ne peut pas venir au stade. C’est un problème de fond. Les dirigeants camerounais doivent se remettre en question pour le football camerounais dans l’avenir parce que c’est un mal qui cache beaucoup de choses », décrie Jacques Songo’o, qui a d’ores et déjà fait d’en tirer une conclusion : « On n’a pas les moyens pour faire un championnat professionnel ici. Tant qu’il n’y a pas d’infrastructures, on ne peut pas parler de professionnalisme…Il y a encore du chemin à faire », note-t-il.
Comme quoi la place du « joueur amateur » à courtiser requiert un talent au dessus de la moyenne du championnat camerounais.