Dans une correspondance datée du 10 décembre 2024 et adressée au président de la Fédération Camerounaise de Football (Fecafoot), le Ministère des Sports et de l’Éducation Physique (Minsep) a pris position concernant les récentes modifications des statuts de l’organisation.
Ces ajustements, adoptés lors de l’Assemblée Générale Extraordinaire tenue le 16 novembre 2024 au Centre d’Excellence de la CAF à Mbankomo, ne pourront entrer en vigueur qu’après validation du Minsep, conformément à la législation en vigueur.
Une démarche réglementaire rappelée
Dans cette lettre, le Minsep précise que les statuts et règlements adoptés par les fédérations sportives nationales, comme stipulé dans l’article 47 de la loi n°2018/011 régissant les activités physiques et sportives au Cameroun, doivent obligatoirement faire l’objet d’un contrôle de conformité. Le ministère insiste également sur son rôle de garant du respect des lois et règlements, soulignant que la Fecafoot ne peut déclarer ces modifications effectives sans avoir reçu l’approbation formelle du Minsep.
L’instance dirigée par Samuel Eto’o est donc appelée à produire des justificatifs et motivations qui ont conduit à la modification desdits statuts, faute de quoi ils ne pourront pas entrer en vigueur.
Des articles en question
Le Minsep a explicitement demandé des explications supplémentaires sur les modifications apportées aux articles 19, 23, 25, 36, 39, 45, 49, et 56 des statuts de laFédération. Ces ajustements semblent soulever des interrogations quant à leur conformité avec les textes en vigueur et à leur pertinence dans le cadre du fonctionnement de la fédération.
Surtout l’article 36 qui a créé un tollé général. Dans cette modification, Samuel Eto’o prolonge la limitation du mandat. Passant de 2 à 3 mandats possibles. Ce qui lui permettra de passer 12 ans à la tête de l’instance.
Le ministère conclut sa correspondance en affirmant que, faute de validation préalable, les modifications statutaires ne sont pas juridiquement applicables. Cette position marque un rappel à l’ordre pour la Fecafoot, qui doit impérativement respecter les mécanismes de contrôle réglementaire prévus par la loi.
Implications pour la Fecafoot
Cette situation souligne les tensions persistantes entre les deux organismes, particulièrement dans le cadre de la gestion des réformes internes. En attendant l’avis de conformité du ministère, ces modifications resteront en suspens, ce qui pourrait affecter la gouvernance de la fédération à court terme.
Avec cette intervention, Mouelle Kombi réaffirme son rôle de supervision et de régulation, garantissant que toute initiative des fédérations sportives s’inscrive dans un cadre légal et transparent. La balle est désormais dans le camp de la Fecafoot, qui devra fournir les justifications nécessaires pour obtenir l’approbation indispensable.