Valery Mezague, qui possède la double nationalité franco-camerounaise, ne veut pas précipiter l’orientation de sa carrière internationale. Le milieu de terrain de Montpellier, âgé de dix-neuf ans, a accepté la sélection du Cameroun, qui participe cette semaine au tournoi de Tunis, car elle n’a pas de caractère officiel. Une manière de retarder son choix, la France l’ayant sollicité pour intégrer la sélection Espoirs face à Malte et Israël, matches qualificatifs pour le Championnat d’Europe.
Valery, quelle est votre première impression après plusieurs jours de stage avec le Cameroun ?
J’ai été très bien accueilli. L’ambiance est très bonne. On ressent une belle joie de vivre et une grande envie de jouer.
Pourquoi avez vous fait ce choix ?
Les deux rencontres amicales au programme du tournoi de Tunis ne sont pas officielles. Pendant une semaine je vais en profiter pour connaître de l’intérieur la vie d’une sélection, pour mieux sonder le mode de fonctionnement. A l’inverse, si j’avais accepté la sélection en équipe de France Espoirs, cela avait valeur de choix définitif.
Avez-vous besoin de temps avant de prendre votre décision définitive ?
Il est difficile de prendre une décision aussi tôt dans sa carrière. Je ne suis pas encore un joueur professionnel, et mon ambition actuelle est de pouvoir jauger de mon niveau en Ligue 1. Dans le même temps, on me demande de choisir avec quel pays je peux éventuellement réaliser le rêve de participer à une épreuve continentale et à la coupe du monde.
Comment a réagi Raymond Domenech, le sélectionneur des Bleuets ?
Je lui ai dit que je n’étais pas capable pour le moment de prendre une telle décision. Et, visiblement, il était d’accord avec mon besoin de réflexion. Il est évident que mon orientation avec le Cameroun comporte une part de risque à l’égard de l’équipe de France Espoirs, car je ne sais pas si je serai retenu pour une prochaine rencontre,
Quel a été le message du sélectionneur allemand des Lions Indomptables Winfried Schäfer ?
Il m’a fait part de son intention d’intégrer petit à petit des jeunes joueurs au sein de sa sélection. Il m’a dit également que, pour être retenu, il fallait être performant dans son club.
Etes-vous soulagé d’avoir amorcé cette décision ?
Je serai vraiment soulagé lorsque j’aurai pris une décision définitive. Jusque-là, le bonheur habituel d’une première cape a été contrarié. Par mon indécision.