Le président de la Fécafoot est clair. Il ne demandera pas la démission du sélectionneur Clarence Seedorf. À quelques deux ans de la prochaine Coupe d’Afrique des Nations qui aura lieu au Cameroun, l’équipe championne d’Afrique 2017, telle que laissée par Hugo Broos, n’avait que quelques ajustements à faire pour garder son trophée. Seedorf et Kluivert ont décidé de recommencer une refondation qui n’avait pas lieu d’être. En quatre rencontres, quatre différentes équipes avaient été proposées, sans aucune vision de jeu, avec des remplacements inouïs.
Interrogé sur cet échec retentissant, Mbombo Njoya, l e président de la fédération, refuse de faire porter le chapeau à son sélectionneur.
Il n’y aura pas donc de conséquences tels que c’est souvent le cas.
Morceaux choisis…
« J’ai participé à ma première CAN en 1984. J’étais tout jeune et je n’ai pas raté une seule CAN depuis. Comme vous pouvez l’imaginer, il y a eu des hauts et des bas. On a été champions dans certaines compétitions, on a été sortis dans d’autres. Mais nous sommes quintuple champions. C’est ce qu’il faut retenir. Aujourd’hui, en Egypte, à l’édition Total 2019, nous venions pour conserver ce titre mais malheureusement, ça n’a pas été le cas. C’est les choses qui arrivent. Le vice-champion est sorti, le Maroc favori est sorti, la RDC outsider est sorti. Ce sont des choses qui arrivent dans le football. J’ai suffisamment d’expériences pour savoir que le football reste un jeu, il faut un gagnant, il faut un perdant. Je vous l’accorde sortir prématurément c’est toujours difficile pour une équipe qui avait pour objectif d’atteindre au moins les demi-finales. Bien sûr, je suis déçu, on est tous déçus pour nos joueurs. Je suis déçu pour les camerounais à qui ils ont donné beaucoup de joie. Je voudrais d’abord avant toute chose réitérer le réconfort que je leur ai déjà adressé après cette sortie prématurée. Ils ont donné une belle image quand même parce qu’il faut reconnaître qu’ils avaient un jeu séduisant. Tout le monde s’accorde à dire que Cameroun-Nigeria restera l’un des meilleurs matchs de cette compétition. Il y a un phénomène que personne n’a observé. Nous marquons trois buts en deux minutes, c’est Dieu qui a voulu. En deuxième mi-temps, on encaisse deux buts en trois minutes. C’est comme ça, c’est le destin. Je viens d’échanger avec mon collègue du Nigeria là-dessus, il me dit que ça c’est le grand Dieu parce que ce sont les choses qui arrivent. C’est pour ça qu’on aime ce sport, le football. Un sport magnifique qui vous donne des sensations exceptionnelles. Je l’aime pour les sensations qu’il procure : les joies, les déceptions. Il faut faire avec. Mais en tant que responsable, je ne peux pas m’en tenir là comme vous pouvez l’imaginer. Après une compétition, toutes les nations qui sont ici vont faire le bilan comme nous allons le faire. Il s’impose, il est important de faire un bilan. Ce bilan va être fait sur la base des rapports que nous allons avoir des techniciens, des rapports sur le plan administratif pour tirer les leçons et préparer les prochaines échéances. Et quand je parle d’échéances, vous comprenez que celle qui vient nous concerne personnellement. Le pays tout entier, la Fécafoot, le ministère des sports et l’Etat préparent ces deux grands événements que sont le CHAN et la CAN Total 2021. Par conséquent, il est important au sortir d’une compétition comme celle-ci de se projeter sur l’avenir et penser à corriger tous les manquements et voir quelles ont été les erreurs pour qu’elles ne reproduisent plus dans l’avenir. Donc, aujourd’hui, l’heure est au bilan. Un bilan ne se fait pas comme ça, il faut réunir toutes les données, s’asseoir. Moi je parle au nom du comité exécutif, nous allons nous concerter dans les prochains jours pour tirer les leçons de cette double aventure parce que nous sortons d’une coupe du monde et d’une coupe d’Afrique des nations. »