L’entraîneur adjoint des Lions Indomptables revient sur l’enjeu de la rencontre du 23 mars prochain contre le Togo, décrit les critères de convocation et explique la forte absence des joueurs locaux parmi les convoqués.
Camfoot.com: Sur quels critères l’encadrement technique des Lions s’est-il appuyé pour convoqués les 24 joueurs appelés à prendre part au de Mbankomo, le 18 mars prochain?
Martin Ndtoungou Mpilé : Vous savez comme tout le monde que le Cameroun prépare un match décisif contre le Togo. Ce match va déterminer notre avenir. C’est un match capital pour le Cameroun. Nous avons choisi de convoquer les joueurs qui sont capables de tenir durant ce match. Parce que ce sera un match d’un très haut niveau psychologique. On aura besoin des joueurs qui ont fait de grandes compétitions ; des joueurs qui ont vécu des moments difficiles dans ces compétitions ; des joueurs qui peuvent braver cette tension. Et donc, dans le choix des joueurs, nous avons d’abord pensé aux professionnels qui sont habitués à ce genre de confrontation en s’appuyant beaucoup plus sur les aspects compétitif et expérimental des joueurs.
Seuls deux joueurs locaux ont été convoqués, pourtant on se rappelle qu’en Tanzanie, ce sont eux qui ont constitué l’ossature de cette équipe. Pourquoi les avoir écartés aussi brusquement?
Vous savez, le championnat vient de reprendre, et nous avons retenu un effectif de joueurs locaux au terme du stage de décembre dernier. Je puis vous rassurer qu’on les suit. Nous continuons d’ailleurs à le faire pour voir ceux qui peuvent être retenus dans une liste beaucoup plus large. Personne n’a été écarté, c’est juste que pour cette rencontre, les critères sont un peu plus dures au regard de la pression que va causer cette rencontre. Mais, nous les préparons déjà pour les échéances qui approchent, notamment le Championnat d’Afrique des nations.
Dans cette liste, on retrouve des joueurs qui n’excellent pas vraiment en clubs et d’autres qui ne sont même pas titulaires. C’est le cas par exemple de Ndy Assembe. Comment expliquez-vous cela?
Comme le sélectionneur, Jean Paul Akono l’a dit dans son propos liminaire, nous avons fait de petites entorses. Tout ne peut pas être parfait à 100%. Personne ne peut avoir joué tous les matches avec son club. Il y en a qui ont joué 15 matches, d’autres plus, d’autres moins. L’essentiel c’est qu’ils sont toujours présents dans leurs équipes. Nous avons convoqué des joueurs sur qui nous savons que nous pouvons compter pour remporter la victoire.
Quelles sont les informations que vous détenez véritablement concernant le Togo?
Nous avons suivit tous les matches du Togo en Afrique du Sud, et actuellement nous détenons quatre cassettes comportant les matches du premier tour, en plus de leur quart de finale. Nous sommes entrain d’exploiter toutes ces vidéos ; avec les techniciens, nous allons analyser toutes les phases de leurs quatre matches. Je ne peux véritablement pas vous en dire plus pour le moment. Nous travaillons dans le sens de détecter tous leurs points forts et tous leurs points faibles.
Pour revenir à votre situation contractuelle, le coach Akono assure que des dispositions sont entrain d’être prise. Ce que beaucoup ne croient pas d’ailleurs. Ne trouvez-vous pas étrange que le processus de signature du contrat traîne autant?
Je pense que la signature d’un contrat implique deux parties. Il y a l’employé et l’employeur. Je souhaiterais que vous puissiez également poser quelques questions à l’employeur. Vous pourriez lui demander pourquoi et qu’est-ce qui bloque? Le ministère des sports et la Fécafoot sont là pour répondre à ce genre de question. Nous, à notre niveau, nous sommes sereins, nous attendons. Vous savez, lorsque vous avez traversé plusieurs étapes dans ce pays, vécus beaucoup de situations difficiles comme moi, aujourd’hui, pas grand-chose ne m’émeut plus.
Recueillis par Arthur Wandji à Yaoundé