Favori et tenant du titre d’une compétition, les Marocains pensent qu’il leur faudra gérer la crainte de la perte. Ceci dit, ils pensent que leurs joueurs ont démontré, depuis le début de la compétition, que mélanger de manière savante le talent, la rigueur et le mental d’acier n’était une utopie footballistique. Leur sélectionneur, Houcine Ammouta, leur a enseigné comment avoir une idée très claire des moments de match où ils doivent être solides en défense, inspirés en attaque ou juste en équilibre.
Lorsque Ammouta a demandé à son groupe à être plus «réalistes», les joueurs ont répondu en inscrivant 5 buts face à l’Ouganda. Quand le sélectionneur a appelé les siens à marquer rapidement, Rahimi a surpris la Zambie au bout de 37 secondes de jeu. On peut être certains que le Maroc jouera contre le Cameroun concentré jusqu’au bout du temps additionnel, tant Ammouta a insisté sur le relâchement en fin de match face aux Chipolopolos.
Exorciser le «spectre de Casablanca»
Face aux Lions indomptables, la rencontre ne sera pas du tout facile. Le comité d’organisation a décidé de porter le taux de spectateurs admis dans les stades à 50% de la capacité. Autant dire que le Cameroun pourra compter sur bon nombre de ses supporters.
À Limbé, cette demi-finale est la première opposant les deux sélections, depuis la fameuse demi-finale de la CAN 1988 à Casablanca. Au Complexe Mohammed V, les Lions indomptables s’imposaient face à l’une des meilleures équipes de l’histoire des Lions de l’Atlas. Trente-trois ans plus tard, la sélection des joueurs locaux du Maroc veut rendre la monnaie de sa pièce aux Camerounais en les éliminant sur leur propre territoire.
Mais il faudra travailler un peu plus fort puisque les Lions A’ auront du répondant athlétique. Rendez-vous ce mercredi soir.