A quelques heures du match entre les Lions de l’Atlas et les Lions indomptables, les Camerounais, surtout ceux du triangle national, risquent de ne pas regarder la rencontre sur leur petit écran si cette somme n’est pas versée à la fédération royale marocaine de football. Le premier ministre chef du gouvernement, Philémon Yang a été sollicité par le directeur général de la CRTV, Amadou Vamoulké, pour trouver une solution.
Les Camerounais à travers le monde auront le cœur et l’esprit tourné vers la ville de Fès au Maroc ce samedi 14 novembre, les Lions indomptables seront face à leur destin au stade Olympiques de Fès. Si on signale la présence de près de 2000 Camerounais au stade ce samedi, il est clair que le gros des camerounais notamment ceux qui sont restés au pays comptent regarder la rencontre contre les Lions de l’atlas devant le petit écran. Mais ce qu’ils ne savent pas c’est que la Cameroon Radio and Télévision, la chaine à capitaux public, au moment de cette publication, n’a pas encore obtenu le droit de retransmettre ce match en direct.
En effet, la fédération Royale marocaine de football a exigé de la CRTV la rondelette somme de 268 millions de frs CFA pour lui donner le signal du match Maroc-Cameroun de ce samedi. Depuis l’annonce de cette nouvelle, Emmanuel Fomonyuy Wongibe, chef de division de la coopérative et des relations publiques à la CRTV a perdu le sommeil. Il ne comprend pas que pour toute la campagne de ses éliminatoires couplées Can/mondial 2010 les responsables de la Tour de Mballa II ont déboursé jusqu’ici 150 millions pour la retransmission des matches des Lions indomptables, y compris ceux du premier tour et que pour le seul match contre le Maroc, que la somme de 268 millions de frs CFA soit exigée. Les Marocains qui ont par ailleurs vendu les droits à Sport Five, n’ont laissé aucune porte au dialogue avec la partie Camerounaise.
Ce qui est certain c’est que les Camerounais qui voient leur salaire poncer à la fin de chaque mois pour payer la redevance audio visuelle, ne seront certainement pas contents de ne pas vivre en directe un match aussi important pour l’histoire de notre onze national. A La CRTV, les plus hauts responsables de la boite savent que la réaction des Camerounais peut être imprévisible au cas où le match n’était pas diffusé. Un haut cadre de la maison qui parlait sous cap dit qu’il est à craindre que la maison de la télévision à Mballa II soit attaquée. Amadou Vamoulké, le patron des lieux a saisi par écrit le ministre de la communication Issa Thiroma Bakary pour lui signifier que la CRTV n’était pas en mesure de payer cette somme exigée pour que les Camerounais regardent la rencontre. Copie de cette lettre a été adressée au premier ministre chef du gouvernement Philémon Yang.
Ce jeudi à l’heure où nous écrivions cet article, la situation n’avait pas évoluée. Le directeur général de la CRTV, a toutefois pris les dispositions pour qu’une équipe composée de quatre journalistes soient sur place à Fès en attendant qu’une solution soit trouvée au sommet de l’État.
Déjà lors de la coupe du monde junior au Caire en septembre dernier, les journalistes de la chaine nationale étaient constamment menacés, chassés et vilipendés par les organisateurs qui leur demandaient de ne plus reporter les matches, puisqu’ils n’avaient pas payé les droits. Il s’en est d’ailleurs suivi une vive altercation entre l’ensemble des journalistes Camerounais présents à cette compétition et la police Egyptienne. Il est à espérer que ce vendredi, qu’une solution d’urgence soit trouvée à cet imbroglio, pour permettre aux Camerounais de communier avec leur équipe qui joue pour une qualification directe pour le Mondial 2010.
Guy Nsigué à Fès (Maroc)