La présidente de la ligue régionale de football du Sud a été arrêtée ce mercredi pour une affaire d’escroquerie. Elle aurait payé une avance et signé une reconnaissance de dette avant d’être relâchée.
Marlène Emvoutou aura été actrice d’un scénario inattendu ce mercredi, 19 juin 2013 à la Fédération camerounaise de football (Fécafoot). Au lieu de se faire élire à la tête de l’instance faîtière du football camerounais dont l’assemblée générale élective était prévue le même jour, la présidente de la ligue régionale de football du Sud a été arrêtée et conduite dans les services de la Police judiciaire. Elle serait accusée par un homme « non identifié » qui lui revendique une dette de près de 3 millions de francs Cfa dans une « affaire de recrutement de joueur ».
Selon des sources proches du dossier, la déléguée de la région du Sud aurait remboursé une partie de la somme qui lui est prétendue, et signé par la même occasion une reconnaissance de dette. Elle aurait également demandé un temps supplémentaire pour régler définitivement sa dette. D’après une information venue de la police judiciaire, Marlène Emvoutou aurait été libérée sous caution de l’un de ses oncles qui serait commissaire de police. Les deux parties se sont mises d’accords, et plusieurs minutes après, Marlène Emvoutou a réapparu à la Fécafoot.
Rappel des faits
L’affaire remonte à l’époque où, Marlène Emvoutou pilotait le projet Aspire Cameroun. Un projet qui visait à recruter des jeunes footballeurs camerounais pour des formations de sport-étude en Europe. Certains parents lui avaient versé d´énormes sommes d´argent, mais leurs enfants n’ont jamais effectué de voyage pour l’étranger. Depuis, ces derniers ne la lâchent pas. C’est l’un de ces derniers d’ailleurs qui l’a faite arrêtée. Signalons que ce n´est pas la première fois que cette affaire remonte en surface. Elle avait été évoquée pour la première fois le jour où Marlène Emvoutou a déclaré sa candidature á la présidence de la Fécafoot, il y a quelques mois.
Arthur Wandji à Yaoundé